Le premier vol Alger-Montréal est fixé pour le 15 juin prochain. Depuis 2004 à ce jour, la Bourse dAlger a levé 150 milliards de dinars, soit 1,6 milliard de dollars. Ce chiffre sera réparti comme suit: 42 milliards pour Air Algérie, 48 pour Sonelgaz et 28 au profit d'Algérie Télécom. Ces chiffres ont été communiqués hier à l'hôtel El Aurassi, par le président-directeur général de la BNA, dans une conférence de presse animée par un groupe d'experts et placée sous le thème «L'introduction du titre obligataire d'Air Algérie à la Bourse d'Alger». 80% de ce montant déclaré revient à ladite banque, étant l'initiatrice de l'opération sans faire appel aux bureaux d'études pour mener l'action. M.Makhloufi Rahni, directeur général de la Bourse d'Alger, a déclaré que l'introduction du titre obligataire d'Air Algérie vient porter à trois le nombre de titres de créances cotés à la Bourse d'Alger et l'encours de leur flottant à plus de 50 milliards de dinars. Par ailleurs, il convient de rappeler que l'encours de l'emprunt obligataire Air Algérie au grand public, introduit à la cote officielle de la Bourse d'Alger, s'élève à plus de 14,184 milliards de dinars et que le cours issu de la première séance de cotation, tenue il y a trois jours, s'est situé à 100,90% de la valeur nominale. Quel est le but principal de l'option pour cette cotation? M.Rahni nous répond succinctement: «La teneur consiste à assurer aux investisseurs la négociabilité des obligations dans les meilleures conditions réunissant transparence, sécurité et liquidité.» Même si elle est émise le 1er décembre 2004, la deuxième après Sonatrach en 1998, la cotation du titre obligataire d'Air Algérie à la Bourse d'Alger n'intervient que deux ans plus tard. Ce retard est justifié, selon le conférencier, par le vaste chantier de réorganisation entrepris par la direction de la société émettrice. D'ailleurs, ce n'est qu'après une demande de ladite compagnie qui était accompagnée dans sa démarche par son intermédiaire en opération de Bourse (BNA), que l'admission du titre obligataire a été autorisée. «Le placement de l'émission grand public a été réalisé par le syndicat bancaire (BNA, Cnep-Banque, BEA, CPA, BDL, BNP Paribas et Cnma)» a ajouté le directeur général d'Air Algérie, M.Benouis. Satisfait des réalisations et de la santé financière de sa compagnie, le directeur général prévoit un avenir meilleur. En sus du capital social renforcé, porté de 2,5 milliards en 2001 à 37 milliards de dinars en 2006, une trésorerie nette excédentaire en 2006, le remboursement par anticipation de la dette extérieure et son refinancement par les emprunts nationaux, Air Algérie aspire à son expansion. D'ailleurs, Air Algérie a «entamé les démarches» pour l'ouverture d'une desserte entre l'Algérie et la Chine, a annoncé le président-directeur général de la compagnie. Ce projet, a-t-il souligné, entre dans le cadre de l'expansion du réseau de la compagnie vers les longs courriers, qui a déjà commencé par l'ouverture officielle de la ligne Alger-Montréal (Canada), à partir du 15 juin prochain. S'agissant du prix de la billetterie électronique qui sera mise en application à compter du mois de mars prochain, M.Benouis estime qu' «il est prématuré d'aborder le sujet.» «Une chose est sûre, dit-il, le prix du kilomètre à Air Algérie est de 7,5DA tandis qu'il frôle l'équivalent de 24DA dans les pays voisins». Quant aux pilotes relevant de la compagnie Khalifa, partis en Jordanie pour des stages supplémentaires, le président-directeur général d'Air Algérie ne reconnaît aucune implication de sa société dans cette affaire. «On a pris en charge 50 pilotes sur une liste communiquée par les pouvoirs publics.» a-il-précisé.