La première séance de cotation en Bourse du titre obligataire de la compagnie nationale de l'électricité et du gaz, Sonelgaz, a eu lieu hier. Elle a été fructueuse, selon les représentants de Sonelgaz, de la Bourse d'Alger, de la BNA et de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) qui ont animé un point de presse à l'hôtel El Aurassi. Cette opération concerne l'emprunt obligataire grand public lancé par Sonelgaz, le 22 mai 2005, pour une durée de six ans. Le prix d'émission a été fixé à 10 000 DA. Le cours de référence de la première séance de négociation du titre obligataire est de 101,10%, a-t-on précisé. Les obligations de Sonelgaz rapportent un intérêt progressif de 3,5% la première année avant d'atteindre 7% la sixième et dernière année. A l'issue de la première séance de cotation, 1500 lots de 10 000 DA ont été échangés, correspondant à une valeur de 15,165 millions de dinars, est-il indiqué dans le communiqué de la Bourse d'Alger. Avant d'avoir recours au marché secondaire, les obligations de Sonelgaz étaient cotées et transigées via les guichets de banques. « Cette décision a pour effet de redynamiser le marché boursier. Cette introduction met fin à une période de morosité qui dure depuis 5 ans et caractérisée par une absence totale d'introduction », s'est enthousiasmé le directeur général de la société de gestion de la Bourse des valeurs, Makhlouf Rahni. Selon lui, elle ne manquera pas d'avoir un effet boule de neige sur les autres entreprises qui ont choisi le marché obligataire pour financer leurs investissements. Il en est ainsi de la compagnie aérienne Air Algérie qui a annoncé qu'elle cotera ses obligations en Bourse avant la fin de l'exercice en cours. M. Rahni n'a pas exclu que l'opérateur de téléphonie Algérie Télécom emboîte le pas à Sonelgaz alors qu'on donne comme probable la cotation des obligations du groupe privé Cevital de son deuxième ou troisième emprunt obligataire. Sonelgaz compte aussi suivre la même procédure avec son prochain emprunt obligataire prévu en septembre. La première fois, elle a réussi à lever un montant de 15,9 milliards de dinars qui contribue dans le financement de son programme d'investissements de Sonelgaz, estimé annuellement entre 80 et 90 milliards de dinars. Depuis l'avènement du marché obligataire, près de 120 milliards de dinars ont été levés au cours de ces 3 dernières années. Sur un autre registre, M. Rahni a reconnu l'échec de l'opération qui prévoyait l'ouverture du capital de onze entreprises, dont un lot de quatre était censé être privatisé de cette manière en 2005. Ce projet, a-t-il relevé, n'est toutefois pas totalement abandonné, soulignant que les autorités concernées vont procéder au cas par cas. Par ailleurs, Sonelgaz a introduit une demande pour l'augmentation des prix de l'électricité et du gaz auprès de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG), a indiqué le directeur financier de cette entreprise. D'après lui, une telle hausse est « nécessaire » pour arriver à un coût réel de la production.