Un camion militaire saute sur un engin explosif au niveau du lieudit lssoumathen entre Aghribs et Azzefoun, hier, vers les six heures du matin. Selon des sources, deux militaires auraient été blessés. II semble que le camion se dirigeait vers les maquis de la région et transportait des troupes qui devaient aller en renfort aux autres unités engagées dans une vaste opération de ratissage; les militaires ont fortement répliqué aux assaillants qui pensaient pouvoir ainsi, en créant une certaine panique, s'attaquer aux militaires et essayer de faire le maximum de tués. Cependant, les assaillants, que l'on dit être un groupe assez bien armé, ont tout de suite décroché et pris la fuite vers le maquis proche. D'autres sources affirment que le ratissage déclenché sur le massif d'Akerrou et dans les environs entre Agouni Cherki et At Chafaâ au nord, s'est pour l'heure soldé par la destruction de plusieurs casemates servant de base de repli aux éléments terroristes. Par ailleurs, les massifs de Kabylie sont depuis quelques jours passés au crible par les forces de l'ordre, c'est le cas des massifs de la Mizrana de Boumahni, de Sidi Ali Bounab, ou du moins, une vaste portion de ce massif ainsi que les environs d'Aït Yahia près de Aïn El Hammam. Les forces de l'ordre ont commencé par des pilonnages intensifs pour déminer le terrain; les pilonnages étant destinés à faire exploser les engins explosifs que les terroristes ont l'habitude de semer autour de leurs casemates afin de ralentir la progression des forces de l'ordre sur le terrain en cas de ratissage. Selon les habitants des villages sis à la lisière de certains massifs, des groupuscules terroristes sont signalés tant à Boumahni qu'à la Mizrana et du côté des maquis entourant Aït Yahia. Les militaires sur place sont donc ainsi décidés à nettoyer ces terrains et à éliminer ces groupuscules, dont celui appartenant à la katibat El Farouk du côté sud de la wilaya et au nord, la katiba opérant dans la partie sud et est de Boumerdès. Par ailleurs, et dans la journée de vendredi dernier, sur le chemin menant vers le village de Taourirt Awawdha sis à une dizaine de kilomètres au sud du chef-lieu de commune Draâ El Mizan, les gardes communaux ont remarqué des fils apparaissant sous un monticule de terre sur la piste en question et ont alerté les artificiers de la police. Une fois sur place, les artificiers ont pu désamorcer l'engin piégé et qui visait, apparemment, les forces de l'ordre.