La comparution aujourd'hui de sept membres du bureau national du Cnapest devant le Palais de justice Abane Ramdane d'Alger ne laisse pas indifférents les syndicalistes autonomes qui sortent de leur réserve pour porter à l'opinion leur mécontentement. Après les syndicalistes de différentes organisations syndicales autonomes dont le CLA, qui se donnent rendez-vous aujourd'hui devant le tribunal Abane Ramdane d'Alger où ils comparaîtront, c'est au tour du Cnapest de Béjaïa de réagir via un communiqué signé de son bureau régional à Béjaïa en guise de solidarité avec les syndicalistes poursuivis par la justice. Réunis vendredi dernier, le Cnapest ne compte, donc, pas céder devant la démarche ministérielle qualifiée de «pour le moins contradictoire et ambiguë». Le conseil national autonome des enseignants secondaire et technique constate qu' «au moment où des négociations sont engagées, des délégués font face à divers harcèlements». Le Cnapest accuse directement l'administration locale de «mutations et sanctions injustifiées». Ces «manoeuvres douteuses», ajoute le communiqué, sont en contradiction «avec les engagements pris par le ministre de l'Education M.Benbouzid lors de la réunion du 3 janvier 2007», consistant «en la levée de toutes les sanctions administratives prises à l'encontre des délégués».Mais ce qui semble irriter le plus le Cnapest c'est qu'«au moment où les autorités se sont engagées publiquement pour la délivrance du récépissé d'enregistrement du dossier d'agrément du Cnapest, des membres du bureau national sont appelés à comparaître aujourd'hui devant le tribunal Abane Ramdane d'Alger». A ce titre, le Cnapest de Béjaïa dénonce «le comportement douteux du secrétaire général du ministère de l'Education nationale» et exige «la levée immédiate des sanctions et la cessation des poursuites judiciaires engagées». Localement, il appelle la direction de l'éducation de Béjaïa à «prendre des mesures qui s'imposent pour éradiquer la mauvaise gestion qui prend de l'ampleur».