L'équipe d'Algérie se doit de confirmer les belles dispositions qu'elle a affichées jusqu'ici. Dans sa quête de qualification à la phase finale de la CAN-2008, l'équipe nationale de football s'apprête à passer un nouveau test ce soir (20h30) au stade du 5-Juillet. Il s'agira, pour elle, d'affronter son homologue du Cap-Vert dans une confrontation où elle partira favorite mais sans une entière garantie sachant que dans un match de football tout peut arriver. Nous avions laissé les Verts, dans cette compétition, dans une position des plus enviables puisqu'en deux journées ils étaient parvenus à s'isoler en tête de leur groupe, le 8e sur un total de 12 que compte cette phase de qualification pour le Ghana en janvier de l' année prochaine. A cet effet, il est bon de préciser, voire de rappeler, qu'ira à la phase finale le premier de chaque groupe auxquels s'ajouteront les trois meilleurs deuxièmes, étant entendu que le Ghana, en tant que pays organisateur est qualifié d'office. On comprend par là que l'équipe d'Algérie remplit, pour l'instant, son contrat en vue du voyage pour Accra en 2008 mais il n'y pas de quoi s'enflammer car nous ne sommes qu'au tout début de cette phase de qualification. C'est dire que la situation, qui prévaut aujourd'hui, n'est pas forcément celle que l'on retrouvera demain. Toujours est-il que les Verts ont, ce soir, le devoir de faire en sorte que la lancée, dans laquelle ils se trouvaient il y a près de six mois, se perpétue. Une lancée victorieuse puisque l'on se souvient que lors de leur dernière sortie dans cette compétition au début du mois d'octobre dernier, ils s'étaient imposés, 1-0, face aux Gambiens, au stade du 5-Juillet. On avait eu droit ce soir là (on était en plein mois de Ramadhan) à un incontestable succès de leur part tellement leur domination avait été nette. Mais une domination qui avait failli ne pas être concluante car les Algériens avaient gâché un nombre incalculable d'occasions et étaient tombés sur un adversaire remarquablement bien organisé en défense et bénéficiant dans ses buts de la présence d'un gardien en super forme. D'ailleurs, l'équipe d'Algérie n'avait pu signer sa victoire que sur un penalty obtenu par Saïfi et transformé par Ziani à l'heure de jeu. Ce succès avait été salué «comme il le fallait» par un public venu en nombre soutenir une équipe qu'il avait vue dépérir quelques mois plus tôt lors des éliminatoires du Mondial et de la CAN-2006. Ce public avait retrouvé, en ce mois d'octobre 2006, une sélection qui réapprenait à gagner après l'avoir appréciée quelques semaines plus tôt, en Guinée, lors de l'ouverture des qualifications à la CAN-2008 dans une confrontation où elle avait fait plus que résister aux quarts de finalistes de la CAN-2006, puisque les meilleurs occasions de score furent siennes, pour obtenir en fin de compte un match nul parfaitement mérité. Il est des gens qui se bercent encore d'illusions et pensent qu'il ne s'agit là que de résultats banals. Ils feraient mieux de se référer à la médiocrité de notre championnat local et au très faible niveau de nos joueurs, pour se dire que, lorsqu'une équipe qui a été battue chez elle 3-0 par le Gabon, puis 5-2 par le Nigeria, il faut faire preuve de réalisme en acceptant un nul en Guinée et un succès, même étriqué, face à la Gambie comme deux belles performances. En dehors de cela, l'entraîneur national, Jean-Michel Cavalli, reste fidèle à sa logique. Depuis qu'il est en poste, il y a maintenant onze mois, il s'est attelé à redonner vie à une équipe moribonde. Il le fait avec ce que la sélection peut lui offrir en joueurs de qualité. Nous n'avons pas de Ronadinho, ni de Eto'o, ni de Drogba. Nous avons, cependant, des joueurs en majorité des émigrés qui font ce qu'ils peuvent pour redorer le blason de leur équipe nationale. Il seront ce soir sur le terrain pour tenter de poursuivre leur belle aventure face à une équipe du Cap-Vert qui fera, très certainement, en sorte de boucler tous les espaces pour brouiller les cartes de leurs adversaires. Il ne fait aucun doute que l'équipe algérienne qui sera alignée, ce soir, sera à forte connotation émigrée. Cavalli devra, cependant, se passer des services de Chadli Amri et de Lazhar Hadj Aïssa qui se sont présentés blessés au regroupement de l'équipe nationale. Le staff médical a confirmé qu'ils ne seraient pas opérationnels pour le match de ce soir. L'autre incertitude se situe au niveau de la ligne d'attaque car on ne sait pas quel niveau de forme de Daham pour évoluer au côté de Saïfi. Si le centre avant de Kaiserslautern ne donne pas satisfaction, Cavalli a l'option Cherad pour le remplacer au sein d'un réseau offensif qui sera soutenu par un milieu composé de Mansouri, de Bouazza et de Ziani, Belhadj occupant, comme à son habitude, le couloir gauche. Mais ce ne sont là que des évaluations, la clé de la stratégie à adopter étant détenue par Cavalli. Jusqu'au denier moment, le suspense persistera en vue de la composition du Onze qui sera aligné ce soir.