La RN70 reliant les wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa est obstruée par les importantes chutes de neige au col de Chellatta. De violents orages, accompagnés de pluies et de chutes de neige, qui se sont abattues sur plusieurs régions du pays dont Béjaïa ont, non seulement, causé de nombreux dégâts matériels mais sont à l'origine des inondations et accidents de la circulation enregistrés mardi, mercredi et jeudi dernier. En conséquence, plusieurs routes étaient temporairement bloquées à Béjaïa. La RN12 reliant El kseur à Béjaïa était temporairement coupée à hauteur du sens unique. La RN70 reliant les wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa est obstruée par les importantes chutes de neige au col de Chellatta. L'intervention rapide des services des ponts et chaussées de la DTP et la Protection civile ont permis le rétablissement de la circulation routière. La dizaine d'accidents de la circulation dénombrée, a causé un mort et une vingtaine de blessés. Au-delà des désagréments causés, le plaisir que le retour de la neige a suscité, dépasse tout entendement. Aussi des familles, notamment citadines n'ont pas raté l'occasion pour se déplacer, en dépit du danger sur les hauteurs, couvertes d'un beau manteau de neige pour profiter de ces instants qu'on croyait perdus avec le chamboulement climatique. Elles sont là à se défouler le temps d'une week-end oubliant jusqu'au froid glacial qui souffle dans ces régions d'Adekar et de l'Akfadou. Grands et petits sont là à s'amuser dans les parties de boules de neige ou à construire des bonhommes de neige. Bref, la joie de retrouver la neige et lui donner un sens positif dans ce qu'elle apporte comme joie et bienfaits. Les fellahs, de leur coté, la saluent avec des pincement au coeur quant aux conséquences sur les bourgeons et autres récoltes. Les barrages se remplissent, c'est peut-être là l'essentiel pour beaucoup, car après tout «notre agriculture est si faible que sa part sur le marché est insignifiante», constate un citoyen. L'hiver a donc pris la place du printemps. C'est le renversement des saisons avoue-t-on. «On a vécu le printemps avant l'hiver», ironise cette dame rencontrée sur les hauteurs d'Adekar, qui redeviennent, par miracle, sécurisées. La neige fait oublier jusqu'au risque terroriste qui hantait les esprits. A voir les nombreuse familles citadines qui s'y rendaient on se croirait loin des années sombres marquées par une insécurité totale. Les sommets enneigés sont revisités et retrouvent ce pourquoi ils existent; la villégiature. Les intempéries de ce mois de mars remplissent, certes, les barrages, mais elles apportent aussi de la joie qui fera oublier le quotidien, pas très agréable, des habitants en Basse Kabylie.