Prévu hier au tribunal d'Alger, le procès de Hocine Kobi, surnommé «l'aveugle», et de ses acolytes (tous des anciens terroristes activant dans les rangs de la cellule d'Alger du GIA avant son démantèlement en 2002 par les services de sécurité), a été reporté à la prochaine session criminelle. La principale raison motivant ce renvoi trouve son écho dans le fait que trois des complices de l'accusé Kobi ont bénéficié des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, a-t-on appris hier de sources concordantes. Aussi, il se trouve que la plupart des témoins convoqués par le tribunal d'Alger, dans le cadre du procès qui devait s'ouvrir hier, se sont abstenus de se présenter à cette audience. Idem pour ce qui est des victimes, nous confirment nos sources. En outre, rappelons que le démantèlement de la cellule du GIA qui, jadis, semait terreur et désolation sur la place d'Alger a été rendu possible grâce au «concours» de Hocine Kobi qui après s'être rendu aux mains des services de sécurité a «assisté» ces derniers à l'anéantissement de son propre réseau. En vérité l'ex-terroriste Kobi, s'il a rompu avec son ancien groupe terroriste, c'est parce qu'il a refusé d'obtempérer aux ordres de son premier responsable qui n'est autre que l'ex-émir Rachid Oukali, connu sous le pseudonyme d'Abou Tourab. Ce dernier a recommandé à Kobi d'exécuter un attentat kamikaze sur l'une des places publiques de la capitale. Par ailleurs, ce sont quelque 23 personnes qui sont impliquées dans le cadre du traitement de cette affaire par le tribunal d'Alger. Elles sont accusées d'appartenance au groupe terroriste, assassinats, explosions sur la place publique et viols.