Le roi a affirmé le ferme soutien de son pays à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC Le roi Juan Carlos d'Espagne a achevé jeudi une visite d'Etat de trois jours en Algérie. Cette visite a été marquée par la tenue d'un forum d'affaires algéro-espagnol et la signature de six accords de coopération dans les transports aérien et maritime, la coopération parlementaire, et un mémorandum financier d'entente. L'hôte de l'Algérie a estimé lors d'un forum d'affaires tenu, jeudi à Djenane El Mithak, que l'Algérie a prouvé qu'elle était «un fournisseur sérieux et fiable avec lequel son pays souhaite asseoir rapidement un partenariat économique et énergétique». A ce propos, il a dit que le gazoduc Medgaz, les énergies renouvelables, l'interconnexion électrique et d'autres projets en cours doivent permettre à l'interdépendance des économies des deux pays d'être une réalité pour que «l'Espagne devienne pour l'Algérie, une porte vers l'Europe». Par ailleurs, Juan Carlos a affirmé le ferme soutien de son pays à l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) avec laquelle ce pays négocie depuis plusieurs années. Le roi Juan Carlos a souligné que son pays «considère l'Algérie comme un des pays prioritaires pour l'investissement, a-t-il assuré aux patrons espagnols, au-delà du secteur de l'énergie, de nombreux domaines de coopération existent entre les deux pays». Il a appelé les hommes d'affaires espagnols à investir en Algérie, en citant des secteurs comme le transport urbain et ferroviaire, la construction, l'épuration des eaux, l'industrie pharmaceutique, les ports et les aéroports. L'engagement d'augmenter la présence économique espagnole en Algérie reflète une volonté stratégique de consolider ces relations, a-t-il affirmé. Pour sa part, Belkhadem a indiqué que l'Espagne est actuellement 3e client de l'Algérie et son 7e fournisseur. Rappelant l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'UE il y a deux ans, il dira que l'Algérie est devenue «associée au marché de l'Union européenne, au même titre que de nombreux pays de la Méditerranée». Depuis la signature du traité d'amitié algéro-espagnol le 8 octobre 2003 à Madrid, on a assisté à un ballet de visites croisées entre les deux capitales. Elles sont ponctuées d'une nette progression des échanges économiques qui ont atteint près de 4 milliards de dollars en 2006. L'Espagne est aujourd'hui présente dans presque tous les domaines de coopération économique: les transports, l'hydraulique, le bâtiment, les travaux publics, la bio-chimie et surtout les hydrocarbures. Dès le début 2007, un signe de confiance est venu confirmer la tendance haussière de cette coopération. La coopération bilatérale trouve une signification particulière dans les domaines de l'énergie, notamment l'électricité et surtout le gaz -l'Espagne est approvisionnée à hauteur de 60% de sa consommation-, et les transports, comme vient l'attester le récent retour de la compagnie aérienne Ibéria qui vient d'annoncer l'augmentation de la fréquence de ses dessertes entre Madrid et Alger, à 3 vols hebdomadaires à partir du 11 avril prochain. Une mission économique avait assisté en janvier à un séminaire sur les opportunités d'affaires et d'investissements en Algérie, alors que le volet économique est aussi consacré par la relance du projet d'un deuxième gazoduc entre l'Algérie et l'Espagne, source d'approvisionnement pour toute l'Europe en quête d'énergie propre. Sur un autre registre, citons les transports ferroviaires et urbains, trains de banlieue et réseau routier. Le domaine de la chimie et celui du tourisme ne sont pas en reste car constituant les secteurs des plus attractifs pour les opérateurs espagnols. Quant au domaine énergétique, une dizaine de projets sont en cours comme le projet intégré de Gassi Touil-Rhourde-Nouss, (sud de Hassi Messaoud) dont le coût d'investissement dépasse les 3,5 milliards de dollars. A Arzew, le président Bouteflika et le roi d'Espagne ont donné le coup d'envoi du projet de la future usine de production d'ammoniac «Ammoniac 3» du complexe «Fertial».