L'Algérie apporte, conformément à la promesse du président, sa contribution logistique pour le transport des troupes de la force de paix africaine. Comme prévu, l'Algérie a répondu positivement à la demande de l'Union africaine en prenant à sa charge le transport des troupes militaires de la force de paix africaine, chargée d'assurer le calme en Somalie. Plusieurs centaines de soldats sont arrivés, hier, pour la première fois, dans la capitale, Mogadiscio, à bord de quatre avions-cargos de l'armée algérienne. L'Union africaine, lors de son dernier sommet tenu à Addis Abeba, a fait appel à la contribution logistique et financière des pays du continent. Jusque-là, seule l'Algérie a répondu favorablement en mettant à la disposition des contingents africains sa logistique pour le transport des troupes de la force de paix africaine. Les Etats-Unis, de leur côté, se sont engagés à offrir le même soutien que celui de l'Algérie. La Grande-Bretagne a offert 8 millions de dollars américains, tandis que l'Union européenne a promis de débloquer 15 millions d'euros (19,5 millions de dollars) dans le cadre du processus engagé par l'UA. Il faut rappeler que le financement et la logistique restent le talon d'Achille des missions de maintien de la paix de l'Union africaine Ainsi, en réponse à la demande de l'Union africaine, deux avions- cargos de l'armée de l'air algérienne, transportant des militaires ougandais, ont atterri, hier, en fin de matinée sur l'aéroport international de Mogadiscio. En début de matinée, deux autres avions-cargos, transportant aussi des militaires ougandais et du matériel, dont des véhicules blindés, avaient atterri sur cet aéroport. Les forces de maintien de la paix viennent soutenir le fragile gouvernement de transition qui a pris le contrôle de Mogadiscio après que ses troupes, appuyées par l'Ethiopie, aient défait, en décembre dernier et début janvier, les miliciens de l'Union des tribunaux islamiques. Cinq pays ont déjà accepté d'envoyer des troupes dans le cadre de la mission de l'Union africaine pour la Somalie (Amisom). Il s'agit de l'Ouganda, le Nigeria, le Ghana, le Malawi et le Burundi. L'Algérie s'occupera de l'aide logistique promise par Abdelaziz Bouteflika, lors du dernier sommet de l'UA. L'Algérie, rappelons-le, a proposé de mettre à la disposition de l'Union africaine, 5 Iliouchine 76 et 7 avions de type Hercule E130 comme soutien logistique à la mission de paix en Somalie. Ces appareils serviront au transport du contingent militaire africain chargé de l'opération de maintien de la paix en Somalie. Le président de la Commission de l'UA, Alpha Oumar Konaré, avait rendu hommage à l'Algérie pour l'apport précieux de cette contribution. La préoccupation actuelle est de savoir si les effectifs à fournir sont en mesure d'assurer la paix. Le contingent de soldats déjà réunis pour la Somalie ne représente que la moitié des 8000 soldats sollicités dans les résolutions du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. Une seconde préoccupation vient s'ajouter aux problèmes déjà assez délicats par eux-mêmes que sont les menaces des islamistes qui ont promis de s'en prendre aux soldats de la paix. Chose promise, chose due. Au moins sept obus de mortier sont tombés, hier, sur l'aéroport de Mogadiscio, où sont arrivés dans la matinée quelque 370 soldats ougandais de la force africaine de paix. Les précédentes missions internationales en Somalie, organisées au début des années 90, avaient, toutes, tourné au fiasco. Au moins 151 Casques bleus avaient été tués à cette époque. La force de l'Union africaine arrivera-t-elle à contribuer à rétablir la paix en Somalie et à effacer l'échec des précédentes missions?