Le ministre algérien a évoqué avec le Premier ministre tunisien, la nécessité du développement de la coopération bilatérale. M.Chakib Khelil a été reçu hier matin par le Premier ministre tunisien, M.Mohamed Ghannouchi. Les deux hommes se sont entretenus sur l'état et les perspectives de développement de la coopération bilatérale, prioritairement dans le domaine énergétique. A l'issue de l'audience, le ministre algérien de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, a déclaré que «la rencontre a été l'occasion de passer en revue les résultats des travaux du comité mixte algéro-tunisien dans le domaine de l'énergie et d'évoquer les projets en cours, notamment, dans les segments de l'exploitation et de la production». La visite de travail de deux jours en Tunisie entamée depuis mardi, et qui s'est achevée hier, par le ministre algérien de l'Energie et des Mines, à l'invitation de son homologue tunisien, M.Afif Chelbi, est allée bon train. Après avoir passé en revue les questions inhérentes aux domaines de l'énergie et des hydrocarbures et évoqué la nécessité de consolider les liens bilatéraux qui unissent les deux pays en ce qui concerne particulièrement ces deux secteurs, les ministres des deux pays qui ont aussi coprésidé la réunion du comité mixte mis en place dans le but de prendre en charge le suivi du dossier énergétique, ont procédé à un bilan des réalisations accomplies et réussies par la compagnie nationale algérienne des hydrocarbures Sonatrach et les entreprises tunisiennes (Numphyd, société mixte algéro-tunisienne et Etap, entreprise tunisienne des activités pétrolières). L'alimentation en gaz, GPL, des zones frontalières algéro-tunisiennes, projet de raccordement électrique et distribution de gaz, ont été autant des sujets qui ont figuré au menu des rencontres des délégations des deux pays. Le contexte géopolitique dans la région mais aussi dans le monde, a été la toile de fond qui a déterminé le nécessaire approfondissement de la concertation entre les deux pays pour contrer les inévitables mutations qui secouent la scène internationale, européenne en particulier, dans le domaine de l'énergie. Ce qui devrait permettre de donner un nouveau souffle à une coopération déjà exemplaire, entretenue et régulière entre les deux pays voisins. Ce qui permettrait de poser les premiers jalons d'une économie maghrébine basée sur la coopération énergétique. Ce qu'une UMA (Union maghrébine arabe) moribonde, ne peut réaliser. L'économie au secours de la volonté politique absente. L'ouverture du secteur des hydrocarbures de la Jamahyria libyenne aux investisseurs étrangers a permis à Sonatrach de décrocher un marché. Le bloc 65 dans le Bassin de Ghadamès dont la superficie est de 4374km2. Le contrat qui a été signé entre la filiale de Sonatrach (Sipex) et la compagnie nationale libyenne du pétrole NOC, nécessite un investissement global de 13 millions de dollars. Les premières estimations ont montré qu'une centaine de millions de barils pouvaient y être extraits. Battre en brèche l'hégémonie américaine dans la région est désormais possible. L'amitié entre les peuples de la région est, depuis longtemps, déjà scellée par des liens historiques.