Au cours des travaux de la 31e session du conseil des ministres arabes de la Santé qui se sont déroulés, hier à Alger, M.Belkhadem a mis en exergue l'importance de la contribution des médecins algériens, en particulier, et arabes en général, travaillant à l'étranger, dans le développement du secteur dans leurs pays respectifs. A ce propos, M.Belkhadem a insisté sur l'obligation de veiller à développer une recherche qui s'intéresse à nos problèmes de santé, aux maladies où qu'elles se trouvent dans les pays arabes. Il a souligné, également, qu'il est «urgent de trouver une réponse appropriée et un traitement en profondeur de manière économiquement correcte et sans remettre en cause la liberté d'entreprendre, à tous les problèmes de santé qui se posent et à ceux qui voient le jour à l'image des maladies émergentes». Pour le chef du gouvernement, le monde arabe «ne doit pas rester en marge de ces défis». Il a estimé, dans cet esprit, qu'il est impératif «d'élaborer et de mettre en oeuvre des approches communes et intégrées des stratégies qui préservent le droit à la santé de nos populations et des générations futures, dans tous les domaines de la santé». Sur la production pharmaceutique, le chef du gouvernement a appelé à encourager cette industrie en insistant sur son contrôle et sa régulation. Il a mis l'accent sur l'importance de l'investissement dans ce domaine ainsi que du partenariat arabo-arabe. Il a, par ailleurs, déploré l'inexistence d'une organisation non gouvernementale arabe (ONG) de stature internationale dans le secteur. «Jusqu'à quand allons-nous continuer à regarder, passifs, des ONG de tous bords et de toutes obédiences intervenir dans nos pays en l'absence ne serait-ce que d'une seule ONG arabe de dimension internationale?», s'est-il interrogé. Pour lui, il est de notre devoir de réfléchir sérieusement à mettre en place des mécanismes institutionnels qui nous permettent d'apporter aide et assistance sanitaires aux populations civiles sinistrées. C'est ainsi qu'il a évoqué le Croissant-Rouge dont le rôle a été éclipsé par ces mêmes ONG. Il faut, selon lui, donner les moyens à ce dernier pour rétablir son activité. «Le véritable défi à relever, a-t-il souligné, est de réviser notre manière d'agir et de mener un processus de coopération intelligente en introduisant des logiques déterminantes qui prennent en charge le devenir de nos populations».