Le statut particulier de l'enseignant du supérieur sera adopté le mois de juin prochain. La nouvelle loi d'orientation de l'enseignement supérieur sera prête avant la fin du mois d'avril prochain. Présentée avant-hier devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), cette loi sera soumise au conseil des ministres, lors de sa prochaine rencontre qui se tiendra probablement au courant de la semaine prochaine. Selon des sources proches du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, cette loi concerne le deuxième niveau (le master) du nouveau système de l'enseignement supérieur, à savoir le LMD (licence-master-doctorat). Etant donné que la première vague d'étudiants inscrits dans ce nouveau système achèveront leur premier cycle (licence), au mois de juin prochain, la tutelle a pensé qu'il «était temps de passer à la deuxième étape, à savoir le master» souligne notre source. Entamé en 2004, le nouveau système d'enseignement supérieur est appliqué actuellement dans quarante établissements universitaires, ce qui représente deux tiers. Ce système qui, pour le moment, concerne les filières techniques, sera généralisé dans les prochains mois pour être appliqué dans les filières des sciences humaines. Néanmoins, certains enseignants se montrent sceptiques quant à la réussite de ce système, d'autant plus que trois ans après sa mise en application, la tutelle n'en a établi aucun bilan. En ce sens, le département de Harraoubia pense qu'il n'est pas venu le moment de faire le bilan, tant que le LMD n'est pas encore généralisé. Une autre difficulté à laquelle est confronté ce système c'est le manque de suivi par les entreprises censées accueillir les étudiants et leur dispenser des stages pratiques. Il convient de souligner, dans cette optique, que le système licence-master-Doctorat, a été adopté en vue de répondre aux exigences de l'économie nationale. Il est donc nécessaire de former des cadres selon la demande du marché du travail. Justement, dans ce cadre précis, selon des sources du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, plusieurs entreprises privées ont accueilli la proposition de leur former des cadres suivant leurs demandes. Notre source cite, à titre d'exemple, le groupe Sim, spécialisé dans la production des pâtes alimentaires. D'autres entreprises, d'une importance moindre ont, également, montré un intérêt particulier à cette initiative. Toutefois, pour ce qui est des petites entreprises, la demande n'est pas axée sur des cadres spécialisés, à cause, selon toute vraisemblance, de leurs moyens financiers qui ne leur permettent pas de recrutement de ressource humaine spécialisée. Ainsi donc, le département de l'enseignement supérieur est passé à la vitesse supérieure dans les réformes entamées en 2001. Déjà, pour le mois de juin, il est prévu l'adoption du statut particulier de l'enseignant du supérieur. Il est de même pour ce qui est de la grille des salaires spécifique qui, faut-il le souligner, sera élaborée après l'adoption du statut particulier. Un autre volet de ces réformes est celui relatif à la privatisation de l'enseignement supérieur. Dans ce chapitre précis, il est important de souligner que l'opérateur privé, désirant créer sa propre université, devra présenter son projet à une commission spéciale relevant de la tutelle. Le privé doit, en outre, s'occuper de l'infrastructure et de l'équipement. Maintenant que la kyrielle de projets est là, il ne reste que la mise en oeuvre. Y aura-t-il donc un suivi?