La compagnie nationale Air Algérie a enregistré un taux de 97% de réservations par rapport à la capacité offerte par les 11 premiers vols sur la ligne Alger-Montréal. C'est ce qu'a affirmé, mercredi, le directeur général adjoint, M.Hadj Rabia Nacer au cours d'une soirée organisée à Alger par le Business Club algéro-canadien (Bcac). La compagnie a enregistré, en fait, dès l'ouverture des ventes, un engouement sans pareil de notre communauté au Canada. La vente des billets pour la ligne Alger-Montréal-Alger a été lancée le 19 mars dernier et le premier vol est programmé le 15 juin prochain. Le programme des vols qui débute le 15 juin 2007, prévoit deux vols par semaine, le mardi et le vendredi, en Airbus A330/200, d'une capacité de 269 sièges. Ce projet a été réalisé grâce à l'accord paraphé le 5 juillet 2006, entre les autorités des deux pays. Pour y parvenir, Air Algérie a satisfait plusieurs exigences, notamment l'obtention du certificat canadien d'exploitation aérien étranger (Faoc) et l'audit effectué par les experts de transport Canada, en mars 2006, lié au respect des normes de sécurité, à la maintenance et à la conduite des avions. L'ouverture de cette ligne long courrier, fait partie des actions stratégiques inscrites dans le plan de développement de l'entreprise. Le ministre des Transports, qui était invité, lui aussi, à cette rencontre, a souligné que «l'Algérie fera en sorte que cette ligne directe, d'une extrême importance, renforce les liens anciens et forts qui unissent les deux pays». Par ailleurs, et concernant les dessertes entre l'Algérie et la Belgique, le président-directeur général d'Air Algérie, Taïb Benouis, a indiqué, jeudi, aux représentants de la communauté algérienne établie en Belgique que les tarifs des vols vers l'Algérie ne sauraient être baissés. Il promet, en revanche, une amélioration des prestations de la compagnie nationale. Les représentants du mouvement associatif ont déploré les effets de cette cherté qui dissuadent les jeunes, en particulier, de se rendre dans le pays d'origine, préférant pour le même tarif, environ 600 euros, se rendre dans les nombreux pays qui offrent au même prix des séjours d'une semaine en demi-pension. Sur l'évolution de la compagnie nationale, M.Bennouis a indiqué, à cet égard, que la compagnie a accusé un déficit de 40 milliards de dinars de 1988 à 2001, en raison, entre autres, des prix administrés pour les lignes intérieures, notamment du Grand Sud algérien, et de la situation qui a prévalu dans le pays. Selon lui, les prix pratiqués à l'intérieur du pays restent, à ce jour, concurrentiels au niveau national (7,5 dinars le kilomètre contre 22DA au Maroc, 20 en Tunisie et 44 en France).