Près de 20 kg de kif ont été saisis, de même que 105 quintaux de concentré de tomate d'une valeur de 47 millions de dinars. Nette régression des actes de la criminalité dans les circonscriptions se trouvant en zones extra-muros de la capitale, assure le colonel, Taïbi Mustapha, en sa qualité de commandant du groupement d'Alger de la Gendarmerie nationale. Autrement dit, la sérénité est donc de retour dans les localités de la banlieue d'Alger, jadis qualifiées de zones criminogènes par excellence, telles que les quartiers de Rouiba, Saoula, Bir Mourad Raïs et Baraki etc. Et pourtant, la totalité de ces quartiers de même que le reste des endroits relevant des compétences territoriales de la gendarmerie ne cessent de faire l'objet d'assauts menés par les éléments de ce corps de sécurité. Ils étaient quelque 1200 éléments à être embrigadés dans le cadre d'une énième descente répressive, celle ayant eu lieu durant les deux journées de mardi et mercredi derniers à travers toute la périphérie algéroise. Le mot d'ordre donné au cours de cette opération, baptisée «Bark» et qui a mis en action toutes les compagnies de la gendarmerie implantées à Alger, consistait à passer au peigne fin tous les endroits suspectés de refuges de délinquants de tout acabit. Dans ce cadre, ils ont effectué des identifications massives parmi la population dans le but d'arrêter les individus recherchés par la justice ou faisant l'objet de dépôt de plainte, et aussi à contrôler tous les axes routiers et de surcroît à faire respecter le code de la circulation en sévissant, notamment, contre les mauvais conducteurs. Toutefois, et dans le cadre de cette opération «Bark», il y a ce fait saillant qui s'impose comme une vérité incontournable. En effet, dès le départ, les gendarmes relevant du groupement d'Alger ont agi à la suite d'une série d'informations recueillies et trouvant tout leur écho dans le sillage de la lutte anticriminalité. Et c'est ainsi que les éléments relevant de la compagnie de Chéraga ont réussi à mettre la main sur 19,5 kg de kif traité aux alentours de la plage El Bahdja, à quelques encablures du lieudit La Madrague dans la localité de Aïn Benian. «Cette marchandise d'une valeur de 200 millions de centimes environ, était soigneusement dissimulée entre les rochers de la plage d'El Bahdja», nous indique-t-on. «Sa découverte a été rendue possible grâce à l'apport précieux des chiens renifleurs de drogue», a-t-on ajouté. L'on soutient, en outre, que les personnes habituées à rôder aux alentours de la plage El Bahdja sont toutes connues des services de la gendarmerie et qu'une enquête est en cours pour identifier les tenants et aboutissants dans cette affaire de saisie de près de 20kg de drogue. Toujours dans la localité de Chéraga, les éléments de la gendarmerie ont procédé, mardi dernier, à l'arrestation de deux frères pour vente illicite de vin rouge. Les brigadiers verts ont découvert leur cachette à l'intérieur d'une ferme, sise à proximité du sentier Bellouta. Ils ont, ainsi, mis la main sur pas moins de 201 caisses de bouteilles remplies de vin et prêtes à la commercialisation via les circuits informels. D'où s'approvisionnaient les deux frères désormais arrêtés? En réponse à cette question, le chef de la compagnie de Chéraga nous explique que le père était anciennement un des employés de l'unité de l'Oncv sise dans cette localité. Vraisemblablement porté sur le gain facile, ce père qui transportait des quantités allant jusqu'à 26.000 litres de vin, n'a pas trouvé mieux que d'extraire quelques centaines de ladite quantité pour ensuite la vendre par le biais de ses complices qui sont sa propre progéniture. Au total, les 1200 gendarmes mobilisés dans la cadre de l'opération «Bark» ont arrêté quelque 43 personnes inculpées dans divers délits et ce, après avoir identifié pas moins de 1800 individus. Sept immigrés clandestins figuraient, en outre, dans le lot des arrestations pour le motif de séjour irrégulier en Algérie. D'autre part, dans la localité de Dar El Beïda, quelque 105 quintaux de concentré de tomate de manque «Izdihar» ont été saisis en raison de l'absence de factures. 44 batteries de véhicules l'ont été de même du fait que leur propriétaires était dépourvu de registre du commerce. Les éléments de la gendarmerie ont, aussi, mis sous scellés quatre véhicules, jeté en fourrière près d'une cinquantaine et retiré près de 600 permis de conduire, au courant des deux journées de mardi et mercredi derniers.