Le club algérien va affronter un adversaire qui ne lui avait pas réussi par le passé. La JSK n'est plus qu'à une étape de son objectif africain principal: parvenir à la phase de poules de la Champion's League. Mais une étape qui s'annonce rudement difficile s'agissant, pour elle, de rencontrer un club qui ne lui avait pas réussi par le passé. Toujours est-il que le club algérien est exact au rendez-vous qui lui avait été fixé, eu égard à sa renommée sur le plan continental. La JSK a une passion pour les coupes d'Afrique et sait se mettre au diapason lorsque le besoin se fait sentir. Elle va, en cette occasion, relever un nouveau défi qui consistera à obtenir le billet qualificatif pour une phase dont son président, Moh Cherif Hannachi, dit qu'il représenterait une fin en soi, étant donné que son club ne dispose pas de moyens conséquents pour se mesurer à d'autres clubs, égyptiens et tunisiens essentiellement, nettement plus nantis pour le sacre final. Les Canaris vont, donc, devoir se battre pour s'imposer face au Coton Sport de Garoua dont le moins que l'on puisse dire est qu'il a de solides arguments à faire valoir. Le hasard a voulu que la JSK se déplace au Cameroun en leader du championnat algérien même si cela n'est qu'à titre provisoire (et encore il faudra que l'ESS remporte son match retard face au MCO pour reprendre la première place du classement, ce qui n'est pas encore acquis). Une JSK qui a obtenu ce privilège au prix d'une remarquable série qui l'a vue traverser une période de 11 matches successifs sans connaître la défaite. Il est loin le temps où cette équipe traînait sa peine dans les profondeurs du classement au point de faire douter ses supporters et encourager les opposants à Hannachi à faire parler d'eux. Sans être extraordinaire, ce club est parvenu à se hisser à un niveau où il peut envisager, avec sérieux, la conservation du titre de champion conquis la saison dernière. Cette consécration lui permet, aujourd'hui, de disputer ses matches avec plus de sérénité. Mais force est de reconnaître qu'en coupe d'Afrique, jusqu'à présent, il n'a pas fait montre d'une assurance sans faille, notamment lorsqu'il s'agit d'aller jouer chez l'adversaire. Cela s'est surtout vérifié lors du second tour face au Mangasport du Gabon devant lequel il s'était incliné 3-1, en déplacement en match aller avant de l'emporter en retour à Alger. On ajoutera qu'au Gabon, les Canaris avaient eu la chance de voir leur gardien dévier un penalty. C'est cette fébrilité à l'extérieur qui inquiète et le coach de la JSK, Azzeddine Aït Djoudi, devra trouver le système qui puisse permettre à son équipe de faire front à l'adversaire. La tâche s'annonce d'autant plus difficile que deux des défenseurs, à savoir Harkat et Zafour, se sont déplacés, blessés, au Cameroun mais leur présence cet après-midi (15h30 horaire algérien) ne semble pas être remise en cause. Il y a, comme on l'a dit, que Coton sport de Garoua constitue un mauvais souvenir pour le club algérien. Ce dernier qui sortait, en 2003, d'une série de trois victoires finales consécutives en Coupe de la CAF, était tombé sur le club camerounais en quart de finale de la même compétition. Après avoir obtenu le nul, 0-0, à Alger, Coton sport était parvenu à l'emporter chez lui, 2-1 et à se qualifier pour la demi-finale (il n'avait pas remporté la Coupe de la CAF cette année-là. Le trophée était revenu au Raja de Casablanca qui avait battu le club camerounais en finale). Aujourd'hui, Coton Sport se prévaut d'être leader de la compétition nationale de son pays. En Champion's League, il a, en 4 rencontres, inscrit 7 buts et n'en a encaissé qu'un seul. De quoi donner à réfléchir à la JSK.
