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Une tariqa à la recherche de siège
TARIQA EL BOUDILMIA EL HABIBIA
Publié dans L'Expression le 10 - 04 - 2007

La huitième semaine du Saint Coran se déroulera du 10 au 13 avril à Dar El Imam.
Elle sera inaugurée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et ce, en présence de plus de 110 chouyoukh représentant plusieurs zaouias et confréries de l'Algérie. Dans ce sens, il faut dire que notre pays compte 275 zaouïas et plus de 150 confréries et tariqas, qui ont toujours contribué à la préservation de l'héritage de notre patrimoine spirituel et religieux. Parmi ces tariqas, (voie en français), on relève El Boudilmia El Habibia où des centaines de ses adeptes, venus de plusieurs régions du pays et même de très loin, notamment des USA, se sont rencontrés dans une maison à Alger, et ce, de la prière d'El Asr jusqu'à l'aube afin de célébrer la naissance du Prophète de toute l'humanité par des psaumes religieux l'invoquant et des causeries éducatives en présence du cheikh de cette tariqa, Sidi Ahmed El Habib, héritier spirituel du cheikh Sidi Ali Boudilmi et de ses représentants (mokadimin) à l'instar d'El Hadj Khalil Khelifa et d'El Hadj Boualem Bradiya. Cheikh Ali El Boudilmi est né en 1909 à M'sila et décédé en 1988 à Tlemcen. Il a appris, dès son jeune âge, le Saint Coran auprès de son père Sidi Abdallah qui fut, lui aussi, une éminente personnalité au sein de la confrérie Rahmania Khelouatia.
Il s'adonna, ensuite, à diverses sciences religieuses à la faveur d'une formation complète qu'il a reçue dans les disciplines exotériques, comme la théologie dogmatique et la jurisprudence, et ce, au niveau de plusieurs instituts, dont celui de la Kacimia de Bousâada, à Constantine, chez Ibn Badis, et à l'université de la mosquée Zitouna à Tunis.
Par ailleurs, et suite à sa grande soif de connaissance et afin d'approfondir davantage son savoir dans le but de pénétrer le monde du soufisme (la mystique musulmane), son père, Sidi Abdallah, lui conseilla d'aller à Mostaganem pour s'initier chez l'un des plus grands maîtres du soufisme de l'époque, Cheikh Abu Abbas Ahmed Mustapha El Allaoui et entreprendre la démarche initiatique devant l'amener à la réalisation spirituelle et atteindre les plus hautes âmes de la sainteté. En ce temps-là, il s'est mis au service du cheikh El Allaoui avec une totale abnégation. Il partagea alors sa vie entre l'enseignement, les exercices de piété, la rédaction et la diffusion des oeuvres de son maître jusqu'à ce que ce dernier rendit l'âme, le 11 juillet 1934. C'est à partir de là et au moment où le cheikh El Boudilmi arrivait à intégrer les dimensions ésotériques et exotériques de l'islam et acquérir l'héritage spirituel qu'est née la confrérie portant son nom (El Boudilmia). En tenant «le flambeau», il formera des disciples et délivrera le message de cette tariqa jusqu'à sa mort à Tlemcen où il repose au cimetière de Sidi Snoussi. Du flux de la «Baraka» du cheikh Sidi Ali Boudilmi, émerge alors la personnalité remarquable de Sidi El Hadj Ahmed Habib. Né le 18 décembre 1940, il demeure l'un de ses meilleurs disciples en s'alimentant de la manière la plus incomparable à toutes les vertus et connaissances de son défunt cheikh.
Autodidacte en matière de connaissance des sciences ésotériques, il acquiert toute la lucidité spirituelle, empreinte de gnose et d'amour qui lui confèrent la capacité d'éclairer l'être qui se cherche. Sa destinée, en tant que maître de la voie, s'est profilée à partir de son sens aigu de la pédagogie spirituelle à travers des paroles de sagesse portant sur des considérations métaphysiques à l'issue des séances de «dhikr» et réunion des adeptes ou communément appelés dans le jargon du soufisme «foukara» (ce sont les croyants, pauvres ou riches, qui reconnaissent, en tant qu'êtres humains, leur faiblesse et leur impuissance et que Dieu seul est Le Tout-Puissant). Sidi El Hadj Ahmed Habib assura selon El Hadj Khalil Khelifa, l'un des mokadam de cette tarika (représentant du cheikh), un rôle prépondérant dans la remise en ordre des affaires de la tariqa lors de la relative dispersion des disciples, constatée après la disparition du cheikh Sidi Ali Boudilmi, ce qui témoigne de la grande influence qu'il a sur les disciples de par sa sagesse et son objectivité. II constitue pour eux le guide spirituel et le modèle de droiture et de piété tout en étant vénéré par eux. Notre interlocuteur nous dira que la chaîne initiatique de la tariqa El Habibia El Boudilmia El Alaouia, en référence à son cheikh actuel, Ahmed Habib et à ses prédécesseurs, le cheikh Ali El Boudilmi et le cheikh El Alaoui, remonte à plusieurs siècles et à l'un des principaux maîtres soufis du mysticisme, en l'occurrence Abul Hassan Echadli. En passant du plus ancien au plus récent, on retrouve après ce dernier et dans l'ordre chronologique, les maîtres suivants: Abul Abbas El Mursi, Ahmed Ibn Ata Allah El Iskandari, Daoud Ibn Bakhili, Mohamed Wafa Bahr Essafa, Ali Ibn Wafa, Yahia El Kadiri, Ahmed EI Hadrami, Ahmed Zarruq, Ibrahim El Faham, Ali Essanhadji Edawwar, Abderrahmane El Madjdhoub, Yousef El Fassi, Abderrahmane El Fassi, Mohamed Ibn Abdallah, Qasim El Khassasi, Ahmed Ibn Abdallah, El Arabi Ibn Abdallah, Ali El Djamel, El Arabi Ibn Ahmed Edarqawi, Mohamed Ibn Abd El Kader Abu Yaza El Mahadji, Mohamed Ibn Kaddour El Wakili, Mohamed Ibn Habib El Bouzidi, Ahmed Ibn Mustapha El Alawi, Ali Boudilmi et enfin l'actuel cheikh Ahmed Habib.
Les adeptes de la Tariqa Habibia El Boudilmia ne cessent d'augmenter de jour en jour, ici, en Algérie et même à l'étranger. Dans ce sens, on apprend que cette confrérie dont les adeptes se réunissent tous les lundis et jeudis après la prière du maghreb (crépuscule) pour des séances de «dhikr» chacun dans sa ville et un vendredi matin sur deux à Alger en présence du Cheikh de la tariqa et, en plénière, possède plusieurs représentations en Algérie comme celles d'Alger, de Sétif, de Blida, de Touggourt, de Béni Saf, de Tlemcen, de Mostaganem et de Tipaza, et ce, attendant la création d'autres dans les quatre coins du pays. La tariqa Habibia Boudilmia possède, également, des représentations dans plusieurs pays à l'instar de la Belgique (Liège), de la France (Valence), des USA, de la Syrie, du Brésil, de la Libye et du Maroc. Dans ce cadre, son premier représentant, le moqaddam El Hadj Khalil Khelifa nous informa que grâce à ces nombreuses représentations à l'étranger, plusieurs personnes avaient fini par embrasser l'Islam et leur nombre ne d'augmenter de jour en jour. «Il y a quelque temps, un Brésilien musulman et adepte du soufisme, après avoir fait connaissance par le biais de l'Internet de notre cheikh, est venu spécialement de Sao Polo à Alger pour le voir en vue de bénéficier de sa baraka, tout en lui demandant de prier pour lui», rétorqua-t-il, avant d'ajouter que «nombre de philosophes et de curieux qui avaient passé toute leur vie à la recherche approfondie de la vérité, ont fini par trouver toutes les réponses à leurs questions et interrogations dans notre religion grâce au soufisme». Notons que la tariqua Habibia El Boudilmia agréée en association dénommée «Frères soufis» se caractérise, notamment, par la lecture, après chaque prière d'el fedjr (l'aube) et du maghreb (crépuscule) de la sourate El Wakiaâ (le jour du jugement dernier) puisque cette dernière prémunit son lecteur de la pauvreté. Dans ces deux moments, ils font également des louanges et des prières à l'adresse de notre Prophète (QSSSL) dans la mesure où cette dernière est une obligation divine mentionnée explicitement dans le Saint Coran et qui constitue un moyen d'effacer les pêchés et d'aimer davantage «sidna» Mohammed.
Les adeptes de cette Tariqa (même cas pour les autres tariqas) aspirent aussi à parvenir à la perfection morale et à la purification de l'âme et du coeur à travers des «dhikr» (invocations d'Allah, Le Tout-Puissant et du Prophète (QSSSL), et ce, en combattant les pulsions malveillantes présentes en chacun de nous, et ce, en s'approchant davantage de Dieu, Le Tout-Puissant. Toutefois, la tariqa Habibia Bouldilmia et malgré tout le rayonnement qu'elle a, aussi bien sur le plan national qu'international, demeure, à ce jour, sans siège puisque toutes les rencontres et les séances de «dhikr» de ses adeptes se font dans des maisons de particuliers bienfaiteurs. Un appel est lancé par ses adeptes, à leur tête leur cheikh, aux pouvoirs publics et aux âmes charitables afin de doter leur confrérie de sièges propres à elle au niveau de la capitale et à l'intérieur du pays en y créant de véritables zaouias, où il sera dispensé, notamment l'enseignement du Saint Coran, l'exégèse ainsi que la pratique du soufisme dont l'Algérie a toujours été l'une des principales «exportatrices» aux quatre coins du monde.


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