C'est en présence du collectif des correspondants locaux et des directeurs de différents domaines du secteur public, qu'une conférence de presse a eu lieu au niveau de la wilaya de Béjaïa sous la houlette du wali. M. Rachid Fatimi a entamé l'ordre du jour, qui comportait entre autres, le programme de la relance économique, et les multiples projets en cours de réalisation dont certains ne sont qu'une extension du programme 2001, étant donné que ce dernier n'avait pu être clôturé à temps, vu les événements qu'a connus la région, ce qui, du reste, a engendré un retard sensible dans différents secteurs. Le programme de développement 2002 comporte de multiples opérations dans différents domaines tels que l'agriculture, l'hydraulique, l'administration, l'éducation, la formation, la culture... Une enveloppe de 88,5 milliards de centimes a aussi été prévue pour la reconstruction et l'aménagement des infrastructures détruites lors des dernières émeutes. Ces infrastructures sont, en fait, achevées à 80%, mis à part le tribunal et la daïra d'El-Kseur, ainsi que la maison de la culture du chef-lieu de wilaya. Des programmes dans ces secteurs névralgiques permettent au citoyen d'avoir un large aperçu sur les résultats atteints ou attendus. En somme, entre le dédoublement de la RN 9, la remise en état des routes nationales, la sécurité routière, la réalisation d'abris de pêche, l'extension de l'aéroport, le renforcement du réseau AEP, l'assainissement et l'aménagement du secteur sanitaire, la réalisation d'infrastructures socioculturelles, l'aménagement de plusieurs établissements scolaires, et centres de formation, l'ouverture de cantines, la construction de logements d'astreinte, l'aménagement de campus universitaires... la wilaya de Béjaïa semble bien prise en charge, si toutefois, les prévisions 2002 viennent à être réalisées dans les délais prévus. Ensuite, le wali exhortera les représentants de ces différents secteurs à être à l'écoute des citoyens, et ceci en répondant aux multiples questions des correspondants locaux et journalistes des différents organes de la presse nationale. S'en est suivi un débat sur la situation sécuritaire qui inquiète particulièrement les habitants des régions enclavées (en référence à l'invasion terroriste qu'ont connues les régions de Aït Aziz et Merouaha). Se voulant rassurant, M.Fatimi insistera sur le fait que la situation est jusqu'à présent maîtrisable. Répondant à la question d'un confrère sur le problème des derniers logements sociaux squattés, le wali précisera que cette affaire est toujours entre les mains de la justice, et la solution sera connue dans les jours à venir. Le programme du logement social dans la région ne comporte pour l'instant que le volet location-vente. Béjaïa bénéficie d'ailleurs d'un programme de 500 logements dans ce domaine, et 9.000 demandes ont déjà été introduites au niveau de l'AADL. Entre-temps, le logement participatif, selon M.Fatimi, est une opération qui a eu un écho très favorable au niveau de la population. Le foncier faisant défaut, M.Fatimi précisera que par manque d'assiettes de terrain à bâtir, aucun projet ne pourra être prévu dans l'immédiat, néanmoins, dans un avenir proche, la wilaya de Béjaïa se penchera sérieusement sur un éventuel projet dans ce domaine. Questionné sur les prochaines élections prévues pour le 30 mai et le risque qui plane dans la région sur le boycott de ces dernières, M.Fatimi répondra que, techniquement, la wilaya va prendre toutes les initiatives nécessaires pour le bon déroulement de l'opération. Quant au boycott, qui est plutôt une option politique, la wilaya dégage sa responsabilité. Le citoyen sera libre de voter ou de boycotter. L'investissement du privé dans la région fut le dernier point abordé par la première autorité de la wilaya, qui jugea que cette opération serait, en fin de compte, très avantageuse pour la wilaya de Béjaïa, si toutefois la situation sécuritaire le permet. Que ce soit dans le domaine du tourisme ou autre, encourager l'investissement privé équivaudrait à assurer plusieurs postes d'emploi... Signalons, par ailleurs, que le programme 2002 assurera à lui seul plus de 3.700 emplois dans la région.