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Une fourmilière au service de la passion du 4ème art
24 heures au cœur du Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi
Publié dans La Tribune le 03 - 10 - 2009

Il est près de 7 h 30 en cette matinée automnale parsemée de rosée matinale lorsque Fawzi Bouseksou traverse le square Port Saïd pour rejoindre l'entrée des artistes du Théâtre nationale algérien (TNA).
Agent de sécurité depuis quelques années déjà, avec son coéquipier du jour, c'est les premiers arrivés sur les lieux pour prendre la relève de l'équipe de nuit. A ce propos, il explique : «En vérité, le théâtre ne ferme jamais. L'équipe du jour commence à huit heures jusqu'à 17 heures. Puis, c'est au tour de l'équipe de nuit de prendre possession des lieux.» Il précise qu'ils sont toujours au moins deux agents de sécurité sur les lieux 24h sur 24 et sept jours sur sept.
La première chose qu'ils vérifient, c'est que le parking fonctionne bien et qu'il n'y a pas d'étrangers qui ont pris la place de l'administration et de certains artistes qui ont un travail au théâtre. Puis, ils commencent à faire des rondes à l'intérieur du théâtre afin de s'assurer qu'il n'y a pas d'actes de malveillance, comme vol de matériel, détérioration des décors ou autre. Il s'agit aussi de veiller à la tenue correcte des employés et des comédiens car, au sein de ce lieu dédié à l'art, un minimum de correction vestimentaire est exigé et il ne s'agit pas de venir en short et savates. Fawzi souligne : «On surveille même le langage des employés et leur attitude car c'est l'image des théâtres qui est en jeu. On vérifie aussi qu'il n'y a pas de personnes étrangères au théâtre.»
Il précise qu'il y a des journées ouvrables pour les visites du théâtre mais sous certaines conditions. Les agents d'accueil dirigent les visiteurs vers la porte des artistes où ils sont reçus par les agents de sécurité du théâtre qui notent les cartes d'identité et leur donnent comme consigne de ne pas filmer et de ne pas prendre de photos en dehors du hall, sauf autorisation.
Un lieu toujours vivant de jour comme de nuit
A huit heures tapantes, Rarrbo Bourabeh, artisan ferronnier du théâtre, franchit la porte des artistes et s'affaire à préparer son matériel pour s'atteler aux travaux du jour. Avec son assistant Amine Charef, il doit fixer des tringles au mur pour le nouveau local des costumes et aussi peaufiner une armoire en fer
forgé pour l'un des bureaux de l'administration. Ses premiers travaux pour le théâtre remontent aux années quatre-vingt lorsqu'il aidait un vieil artisan à peaufiner les décors. Puis, à la réouverture du théâtre en 1999, il a été recruté au théâtre. Son travail consiste à exécuter les décors et parfois même les accessoires.
Il précise que la passion de son métier fait en sorte que, lorsqu'il s'agit de terminer un décor à temps, il ne compte pas les heures qu'il y passe et qu'il s'y consacre entièrement même s'il faut travailler tard dans la nuit et le week-end en déclarant que «le plus important est la réussite du spectacle sans aucun accroc».
Vers 9 heures, presque tous les employés du théâtre sont présents et ceux de l'administration sont déjà dans leurs bureaux. Aujourd'hui, secrétaire du
département technique, Fatima Guermat a débuté au TNA en 2003 en tant qu'hôtesse d'accueil, puis elle a travaillé en tant que caissière chargée du bureau d'accueil et de l'information. A ce propos, elle confie : «J'aimais bien ce travail qui consistait à accueillir le public avec le sourire. C'est un métier facile et difficile en même temps car, lorsqu'on possède le sens de l'hospitalité et de l'accueil, c'est un véritable bonheur de faire ce métier. Mais le public est composé de différentes personnes et parfois il faut faire preuve de diplomatie pour gérer les personnes qui perturbent les spectacles avec leurs va-et-vient incessants. Le plus important, c'est de se mettre au niveau de chaque personne parce qu'on est avant tout au service du public.»
Elle ajoute à propos de l'importance du métier d'hôtesse d'accueil : «C'est l‘un des métiers les plus importants car on est en quelque sorte la vitrine ou l'image du théâtre. Il faut à chaque fois être impeccablement habillée et être au courant des programmes et de tout ce qui se passe afin de mieux informer les personnes qui passent la porte de ce lieu magique du 4ème art.»
L'accueil avec le sourire tout au long de la journée
Fatima Guermat a, ensuite, fait une formation en informatique et bureautique, ce qui lui a permis d'accéder au poste de secrétaire. A ce sujet, elle explique que c'est grâce à l'encouragement de tout le staff administratif et à sa tête M'hamed Benguettaf que «j'ai eu la volonté de faire cette formation afin d'avoir une promotion au sein de la famille du théâtre. Mais sincèrement, j'apprécie autant mon ancien travail que celui d'aujourd'hui».
Actuellement, elle est l'intermédiaire entre le personnel technique et le département.
Elle se charge aussi d'envoyer le programme à toutes les institutions concernées, par exemple la Protection civile, la Sûreté de la wilaya pour le service d'ordre et la prévention afin d'assurer le bon déroulement du spectacle.
A ce moment, Farida Laiz, surnommée «Mama» par les habitués du théâtre, arrive avec sur un plateau du café et de l'eau. Officiellement, elle est l'hôtesse de la loge d'accueil officielle de la ministre et du staff de la direction.
Elle s'occupe de recevoir les invités officiels et ceux qui viennent voir le directeur du théâtre ou le directeur financier. Elle est aussi présente lors des collations, lors des réceptions ou des conférences de presse. Elle travaille au théâtre depuis la réouverture de celui-ci, il y a neuf ans. Elle confie qu'elle aime beaucoup son travail et surtout les lieux, avec lesquels elle a une relation particulière, les connaissant depuis son enfance car son père a travaillé toute sa vie au théâtre en tant que chef couturier.
Les deux collègues déclarent d'une seule voix : «A chaque fois qu'on fait appel à nous, on est présents même s'il ne s'agit pas de notre travail. Par exemple, s'il y a une inondation, on est prêts à aider car on considère le théâtre comme notre seconde maison et nos collègues sont notre famille. Sincèrement même si on nous proposait un meilleur salaire ailleurs, on ne partirait pas car le théâtre est un véritable second foyer pour nous.»
Le département technique, fourmilière perpétuelle
Abdelkrim Habib, chef du département technique, employé au théâtre depuis 1965, que ses collègues surnomment affectueusement «les archives du théâtre», est intarissable lorsqu'on le sollicite pou conter ses souvenirs du temps de la belle époque. Il explique : «J''ai cinq équipes techniques, l'atelier de l'éclairage scénique, l'atelier d'électricité et du bâtiment, l'atelier de la machinerie scénique, l'atelier de couture et de conception des costumes, l'atelier de l'entretien et de la maintenance du bâtiment .»
Les prérogatives de chaque atelier sont d'assurer les spectacles au sein du bâtiment du TNA ainsi qu'à l'extérieur du TNA lorsqu'il y a des tournées des troupes du TNA, la maintenance des installations électriques générales du bâtiment central, comme le changement de lampes. Il s'agit aussi d'assurer les travaux habituels à la vie du théâtre, à l'instar de l'installation électrique volante dans un local. Le service de la machinerie a en charge le déroulement du
spectacle tant sur le plan scénique que sur le plan scénographique avec à sa tête le chef de plateau et le régisseur de la pièce.
C'est toute une fourmilière autour du bon déroulement de la pièce. Les machinistes ont également en charge le stockage des décors des pièces, leur entretien et leur conservation. Ils doivent également assurer la maintenance et le nettoyage de la cage de scène, du premier dessous de scène jusqu'à la grille et la fausse grille et le plateau.
Il précisera à propos de la maintenance du bâtiment que le rôle du service de l'entretien qui s'occupe du nettoyage des locaux du théâtre est que tout soit propre tous les jours.
Il conclut à propos de la mission du département technique : «Même durant les périodes où il n'y a pas de représentation, les services techniques sont à cheval pour mettre à jour tout ce qui est en mauvais état et le réparer, il ne faut pas oublier que nous sommes dans un lieu vivant et que le bâtiment du TNA date de 1853 ; le maintenir en vie est un travail quotidien.»
L'administration et les finances, pilier de l'institution théâtrale
Quant à Rachid Kraimeche, chef du département administration et finance au TNA, il est à peine installé dans son bureau que la secrétaire de direction, Fatima Dahmane, celle qui est le lien entre l'extérieur du théâtre et l'administration, entre munie de son parapheur. Après avoir signé quelques documents urgents, il explique à propos de son métier : «Depuis 27 ans, je suis dans le corps de l'administration et finance. Aujourd'hui, je dirige tout ce qui est administratif et finance et éventuellement tout ce qui est artistique car nous travaillons en étroite collaboration. Mon travail consiste comme aujourd'hui à établir des contrats de comédien, à m'occuper des impayés, à traiter des factures. Il y a aussi des détails à régler avec le spectacle de l'Institut culturel
italien qui doit se dérouler ce samedi, sur les conditions et les modalités de la location de la salle. Je participe aussi au montage financier des pièces. Je suis également informé de tout ce qui touche à la gestion du théâtre à l'instar de la prolongation des représentations des pièces, ou des recrutements temporaires dans un contexte donné, par exemple lors d'une intensité de l'activité au sein du théâtre. En ce moment, il y a une chose qui me tient à cœur, c'est le département archives et documentation car c'est l'âme du théâtre et qu'il est important de le préserver et de l'enrichir chaque jour. Avec le reste du staff de la direction, nous travaillons aussi sur l'élaboration de nouveaux projets et aussi des travaux avec nos différents partenaires. Le plus important dans ce métier, c'est le savoir-faire et la communication, car c'est avant tout une question de management et de la création d'une bonne ambiance de travail d'équipe.» Il y a quatre départements, celui de l'administration et finance, celui de programmation et diffusion, le département technique et le département artistique. Rachid Kraimeche déclare : «Nous travaillons tous sous la direction du directeur général M'hamed Benguettaf pour un seul objectif : la réussite de l'œuvre artistique car la première mission du théâtre est la création et la diffusion de production artistique.»
Les costumes, chevalet de conception infinie
Il est près de 14 heures dans l'atelier de Tahar Lani, chef de section de l'atelier couture et de costume qui travaille depuis dix sept ans dans le domaine et depuis quatre ans au théâtre. En ce jour, il s'active à ranger et classer des nouveaux costumes et ne veut pas déjeuner avant d'avoir avancé son travail.
Il explique : «Nous avons de nombreux costumes exceptionnels. Les plus vieux costumes que nous avons datent de près de 80 ans. Aujourd'hui, c'est le rangement des costumes de la cérémonie d'ouverture du Panafricain, j'ai travaillé en tant qu'assistant costumier lors de cette cérémonie. Lors de la clôture du Panaf, suite à des discussions, on a pu récupérer près de 800 pièces pour le TNA. Je suis en train de les ranger et de les classer au fur et à mesure.
Je travaille sans relâche car j'aime ce métier. Ce n'est pas un travail de bureau avec des horaires précis pour manger ou me reposer. Parfois, quand je suis saturé, je prends la mandoline et je gratte quelques notes afin de me détendre et reprendre le travail. Le plus important est que le travail soit fait et bien fait.» Tahar Lani est également concepteur de costumes et c'est avec fierté qu'il nous montre ses croquis et les photos de ses œuvres finies. Parfois, il est aussi sollicité par d'autres organismes, comme la télévision et du cinéma. Il a ainsi conçu les costumes des séries télévisuelles à l'instar de celle de Rachid Ksentini et aussi de la récente série télévisuelle Fawazir. Il a également participé à la conception des costumes de la réunion des 22 dans le célèbre film cinématographique Mustapha Ben Boulaïd. Vers 16h, sur le plateau depuis la matinée, le machiniste Mahres Aboudjema qui travaille depuis 15 ans au TNA, a commencé dans le service d'entretien, et qui, suite à une formation est devenu machiniste, déclare : «Depuis ce matin, on prépare le décor de la pièce, qui doit être renouvelé chaque jour parce que, dans la pièce, les comédiens doivent déchirer des panneaux et déchiqueter des papiers. On doit tout restituer avec ce papier kraft et aussi veiller au bon emplacement des décors. Peu avant le spectacle, avec l'éclairagiste, on règle la lumière et la sonorisation. Ensuite, à la fin du spectacle, on nettoie la scène et on range tout jusqu'au lendemain et c'est une nouvelle journée qui commence.»
Présence incessante des créateurs et de la jeunesse
Retour à l'étage de l'administration. Vers 17h arrive Brahim Noual, conseiller artistique de M'hamed Beguettaf et qui est également directeur de l'ISMAS.
Il arrive à concilier les deux grâce à «une approche rationnelle du travail, je concilie le travail par rapport à un plan bien défini. Je me consacre au théâtre en fin d'après-midi jusqu'au soir et parfois très tard lorsqu'il y a des événements».
Il explique que le travail de conseiller artistique est avant tout un travail de médiateur. Il doit prendre en charge toutes les pièces qui doivent être montées au TNA dans leur aspect littéraire et artistique à travers la médiation culturelle avec le metteur en scène, la préparation de la feuille de route de la pièce et les
médiations avec les deux directions techniques et programmation. En amont, c'est un travail d'équipe, M'hamed Benguettaf nous donne les orientations afin d'être à l'écoute des créateurs, préparer le terrain avec les moyens qu'ils ont et faire le suivie artistique qui commence par la lecture de la pièce de théâtre et son analyse critique. Il est près de 18 heures, il a reçu les animateurs des troupes théâtrales de Baraki et de Tindouf pour discuter de leurs programmes 20010/20011 et des aménagements à apporter dans leurs productions.
Brahim Noual explique qu'il s'agit surtout de la discussion autour des idées de création et de l'engineering culturel avec la médiation du TNA. M'hamed Benguettaf a investi en fait dans cette démarche qui est d'amener les jeunes à être actifs dans cette synergie qui est nouvelle.
De permettre aussi non seulement au niveau de la capitale mais aussi au niveau national, une production, une diffusion et aussi un échange de produits culturels et artistiques. En ce moment, l'un des assistants de M'hamed Benguettaf, Smaïl Yahou, est en train avec lui de préparer la carte blanche de théâtre de Lunch de Marseille, avec les dernières retouches pour l'accueil des artistes et le bon déroulement du spectacle qui sera donné à Alger, mais aussi à Béjaïa, Oran et Mostaganem.
La programmation artistique se prépare en amont, par rapport à la ligne dictatoriale du Théâtre national mais aussi par rapport aux besoins, aux moyens et aux objectifs tracés par M'hamed Benguettaf dans un esprit de convivialité.
Brahim Noual tient à conclure en confiant : «Mon approche est une approche volontariste, je peux faire l'agent d'accueil, le porteur de chocolat et de sourire, car le plus important est d'être à l'écoute et à la disposition des créateurs.»
Un quotidien convivial et professionnel au service de la création
M'hamed Benguettaf, le directeur général du Théâtre national algérien, qui a reçu toute la journée les représentants des différents départements et de nombreux visiteurs, explique : «Depuis mon installation à la tête du théâtre national, quotidiennement, je m'attelle à accompagner le travail artistique d'un travail de recherche, et aussi d'émancipation des jeunes et d'établir un programmes de formation pour les comédiens, les techniciens et le personnel de cet établissement. L'approche qui est devenue une démarche stratégique est que le théâtre national doit être un espace de rayonnement culturel mais aussi ouvert sur la ville qui est la capitale de tous les Algériens. Notre souci, c'est non seulement de produire, de diffuser, d'accueillir des spectacles, mais c'est aussi de garantir la pérennité du travail collectif et artistique et la relation entre le public et les créateurs.» Il y a aussi le travail en partenariat avec les différents théâtres régionaux et les coopératives ou associations théâtrales dans l'esprit de l'ouverture des portes à tous ceux qui œuvrent pour la promotion de la création théâtrale. Au final, le souci majeur de M'hamed Benguettaf est «non seulement de créer une atmosphère artistique mais aussi de créer une atmosphère qui porte une dynamique et des objectifs précis qui sont d'être au service du 4ème art».Vers 18 heures, on retrouve Fawzi ayant troqué sa tenue de combat contre un costume cravate. Il explique que lorsqu'il a une représentation, le travail de l'équipe de jour se poursuit à vingt-deux heures et parfois même plus, lorsque le spectacle dure plus longtemps. On change de tenue car il est important de se mettre en costume pour recevoir les amoureux du 4ème art. Vers 18 h 30, les portes du théâtre s'ouvrent pour le grand public et le caissier Dahmane entame la vente des billets ; les hôtesses d'accueil installent les spectateurs. A 19 h, le rideau se lève pour une heure trente de représentation de la pièce Professeur Kleanov, mise en scène par Hayder Ben Hocine.
Ce n'est que vers 22 heures que les derniers spectateurs quittent les lieux. A 23 heures, les lumières sont éteintes. L'équipe de nuit fait sa tournée avant de fermer les portes et demain débutera une nouvelle journée pour ces passionnée du 4ème art.
S. A.


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