Mohammed Chérif Taleb, président du Pnsd, et le secrétaire général du parti d'El Islah, Djahid Younsi, étaient, jeudi dernier, à Bouira où ils avaient animé des rassemblements populaires au niveau du théâtre communal et du Centre culturel Mouloud-Mammeri. Coïncidant sans doute avec l'horreur des actes criminels ayant ciblé Alger, il faut souligner que les deux rendez-vous politiques n'ont pas drainé une grande foule et les responsables des deux partis se sont contentés de présenter leurs candidats à la députation et de condamner la barbarie qui endeuille, de nouveau, les Algériens. Les deux hommes politiques ont tenu, chacun de son côté, à assurer, qu'en aucun cas, les attentats meurtriers, quels que soient leurs auteurs et leurs commanditaires, ne sauraient remettre en cause le projet de la réconciliation nationale, ni le processus électoral et encore moins la démocratie en Algérie. Revenant sur quelques points du programme de son parti, le président du Pnsd a axé son intervention sur le taux élevé de chômage qui sévit en Algérie, sur le manque de moyens mis à la disposition des jeunes et l'absence de souplesse de la part des banques algériennes vis-à-vis des jeunes investisseurs. Dans le même ordre d'idées, l'orateur a suggéré que l'Etat doit investir au moins vingt milliards de dinars pour relancer l'investissement et diminuer le taux du chômage. Pour sa part, le secrétaire général d'El Islah déclare avoir choisi Bouira comme première étape car elle symbolise l'unité du pays et un modèle de symbiose, selon lui. Il avancera, également, un projet national autour duquel tous les partis doivent travailler de concert pour le bien de la nation algérienne. Notons par ailleurs, que la tête de liste FLN à Bouira, l'ex-ministre, Kara Mohammed Seghir, était, lui aussi, à Bouira mercredi dernier. Sa visite est motivée par la vague de contestation qui ne cesse d'ébranler certaines kasmas en raison de la composante de la liste à la députation. Dans son intervention, et tout en affirmant que les réactions des militants contestataires étaient une chose tout à fait naturelle, le responsable du FLN devait tabler sur pas moins de quatre sièges pour le FLN à Bouira sur les huit en lice.