Le candidat d'El-Islah à la présidentielle de 2009, M. Djahid Younsi, a animé hier matin un meeting populaire à Guelma. À cette occasion, il a appelé à la concrétisation du principe de la démocratie en allant voter massivement jeudi prochain. En abordant la question de la réconciliation nationale, le candidat d'El-Islah s'est révélé pessimiste sur l'issue du processus engagé depuis 1999. Il a laissé entendre que la réconciliation n'a pas atteint ses objectifs, de même qu'elle n'a pas résolu le problème de la violence. Le président d'El-Islah sera plus clair quand il avertira, qu'une fois élu, il optera pour l'amnistie générale, décision, selon lui, à même de clore définitivement le dossier et de ramener la paix. M. Younsi évoquera aussi la situation socioéconomique, en mettant en évidence le déséquilibre régional dans l'affectation des projets de développement. Selon lui, le chômage demeure la source de tous les maux telles la drogue, les agressions et la criminalité, d'où l'importance de la lutte contre ce fléau. Aussi, des efforts doivent être engagés, toujours selon M. Younsi, pour la promotion des ressources humaines, notamment les cadres et les jeunes diplômés. La veille, Djahid Younsi était à El-Oued où il a animé à la salle Hami-Belgacem un meeting. Devant ses sympathisants, le candidat a considéré l'échéance du 9 avril prochain comme une importante occasion pour changer le système en place. “Le peuple leur ont donné toutes les possibilités pour réaliser et ouvrir les portes de l'espoir, mais ils n'ont même pas pu réaliser le minimum de ces revendications, les slogans relatifs à la fierté et à la dignité sont creux”, fera remarquer Younsi à propos du Président sortant et de son équipe. “Comment celui qui n'a pas pu régler le problème de l'eau potable aux habitants du seul centre de la capitale osera-t-il demander au peuple de le cautionner pour des projets plus vastes ?” s'interroge le candidat d'El-Islah. Pour M. Younsi, le changement doit toucher la présidence de la République, mais aussi l'ensemble du paysage politique. “L'oppression des rêves, l'asservissement par les promesses mensongères et le recul de la liberté d'expression nécessitent un sursaut culturel et électoral pour changer l'ensemble du système”, constate le candidat depuis la ville aux Mille Coupoles.