Au programme: l'Institut Pasteur, à Dely Brahim et la cour d'appel d'Alger, au Ruisseau. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, effectuera aujourd'hui une visite de travail et d'inspection dans la capitale. L'inauguration de l'Institut Pasteur, à Dely Brahim; la cour d'appel d'Alger, au Ruisseau, ainsi qu'un autre projet à Gué de Constantine, sont au programme de cette visite. Il faut dire que la sortie du chef de l'Etat sur le terrain, intervient au lendemain des attentats suicide d'Alger. Lesquels attentats, faut-il le rappeler, avaient eu pour cible le Palais du gouvernement et le commissariat de police de Bab Ezzouar, faisant 33 morts et 222 blessés. Le président de la République, qui a observé un silence radio sur la question, sortira certainement de son «mutisme» et se prononcera sur les attentats qui ont fait couler beaucoup de sang et d'encre. D'autant plus que l'Algérie est inscrite parmi les pays pionniers dans la lutte antiterroriste. Loin de ce fait, la tournée du président de la République peut-être perçue comme une façon de porter un message à la communauté internationale selon lequel, en dépit du coup qu'elle vient de recevoir, l'Algérie demeure toujours debout et poursuivra inexorablement son bonhomme de chemin dans l'application de la politique de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Un projet cher au chef de l'Etat, en dépit des critiques émises de par le monde quant à l'échec du plan de rétablissement de la paix en Algérie, élaboré par Bouteflika. Cela notamment après la série d'attentats qui a touché l'Algérie de plein fouet. La tournée qu'effectuera le président de la République dans la capitale se veut également une manière de montrer à l'opinion internationale que, quelle que soit la violence terroriste qui, de surcroît ne cible pas uniquement l'Algérie - et les attentats de New York, de Londres, de Casablanca sont une preuve - notre pays poursuivra sa politique de relance économique. Justement, en ce sens, d'aucuns y voient comme une méthode, voire un stratagème, pour décourager les opérateurs économiques étrangers à venir investir en Algérie. Néanmoins, avec les dernières mesures de sécurité, on ne peut plus draconiennes, les analystes estiment que le degré de nuisance ne se fera pas ressentir. Abstraction faite de la situation sécuritaire que vit notre pays, la visite d'inspection et de travail qu'effectuera, aujourd'hui, le président de la République, se veut également une réponse que d'aucuns qualifient de cinglante, quant à toutes ces rumeurs qui circulent faisant état de la maladie de Bouteflika. Par ailleurs, la tournée du chef de l'Etat dans la capitale est attendue, avec appréhension, par les différents responsables. L'on se rappelle la tournée effectuée par Abdelaziz Bouteflika, le 6 avril 2006, à Alger, qui a vu les ministres de la République se faire remonter les bretelles, vu la piètre qualité de rendement de leurs départements respectifs. Pourtant, des budgets faramineux leur ont été concédés, dans le cadre du plan de la relance économique.