Pour le ministre algérien des Finances, les défis sont d'abord et avant tout, de rendre plus efficace la gestion des économies en développement 185 délégations dont l'Algérie, ont participé aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, les 14 et 15 avril 2007 à Washington au niveau de Cimf, comité international monétaire et financier du Fonds monétaire international et du comité de développement de la Banque mondiale. Monsieur Mourad Medelci, ministre des Finances qui a conduit la délégation algérienne a jugé extrêmement utiles les réunions du FMI et de la Banque mondiale. Le rôle, la place et le devenir des pays en développement (PVD) ont fait l'objet de débats intéressants aux cours des travaux organisés par les deux institutions financières de Bretton Woods. Le grand argentier du pays a fait remarquer que des réunions préparatoires ont eu lieu le 10 avril. Le ministre algérien des Finances a mis l'accent sur l'un des points essentiels revendiqués par les pays en voie de développement et qui a porté sur l'évolution du travail de réforme interne initié au sein même du FMI. Ce qui aurait pour but d'associer ces pays à la prise des décisions concernant l'orientation et la conduite de l'économie mondiale ainsi que leur propre développement. Il a ainsi été identifié que les apports financiers en direction des pays en développement doivent s'accompagner de mesures concrètes pour les rendre plus efficaces. Il est question de l'amélioration des mécanismes de surveillance des économies mondiales ainsi que de la question de l'augmentation de l'aide publique au développement. Concernant justement ce dernier point, M.Mourad Medelci précisera que «les pays développés et pays en développement sont d'accord pour dire que les engagements souscrits aussi bien à Monterry en 2002, au sommet mondial en 2000 ou au sommet du G8 en juillet 2005 à Gleneagles, n'ont pas été honorés et que les 7% du PIB promis sous forme d'aide publique au développement atteignent aujourd'hui moins de 3%». Le ministre algérien compte sur la partie allemande qui a fait la promesse d'accorder la priorité au dossier africain. Lors de la réunion du mois de juillet prochain des huit pays les plus industrialisés de la planète, la présidence tournante du G8 sera assurée par l'Allemagne, alors que de son côté, la Banque mondiale est l'institution indiquée qui doit veiller au respect des engagements qui seront pris en faveur des pays en développement. Les réformes des deux institutions internationales qui sont vieilles de plus de 60 ans ont figuré à l'ordre du jour de l'Assemblée annuelle BM/FMI. Les réunions des 14 et 15 avril ont été marquées par des discussions qui ont porté sur la nécessité de procéder aux réformes dans une première étape du système financier international dont celui du FMI qui doit s'étaler sur deux ans et dans une seconde étape, celle qui doit concerner la Banque mondiale. Le ministre algérien des Finances a expliqué la nécessaire mutation que doivent opérer ces deux institutions financières internationales que sont le Fonds monétaire international et la Banque mondiale afin qu'elles puissent s'adapter aux nouvelles réalités de l'économie mondiale, en attribuant à chacun des 185 pays membres la place ainsi que le poids qu'il représente au niveau de l'échiquier économique mondial. Afin de ne pas être marginalisés, les pays en développement doivent d'abord bénéficier de l'aide nécessaire qui leur permettrait de mieux soutenir l'essor de leurs économies dans le but de mieux valoriser leurs potentiels et mettre en place des politiques qui puissent faire d'eux, une partie intégrante de l'économie mondiale.