Il s'agit d'une collaboration accentuée dans le domaine de la défense, notamment entre les forces de sécurité des deux pays. Outre la France, l'Italie a émis le souhait de renforcer davantage la coopération avec l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme. Le ministre italien des Affaires étrangères, M.Massimo D'Alema, arrivé lundi soir à Alger, pour une visite de travail de deux jours, a affirmé que son pays est disposé à renforcer la coopération, aussi bien dans le domaine de la Défense que dans la lutte antiterroriste, notamment la coopération entre les forces de sécurité des deux pays. Qualifiant le terrorisme d'ennemi de l'humanité, il a fait remarquer qu' «avec l'Algérie, nous sommes confrontés à un ennemi commun». Il ajoutera que la coopération entre l'Algérie et l'Italie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme «n'est pas une nouveauté». «Nous sommes ici, à Alger, pour montrer notre pleine solidarité au peuple et au gouvernement algériens après les attentats d'Alger de mercredi dernier», a-t-il précisé à l'occasion. Notons qu'une sous-commission chargée de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent entre l'Algérie et l'Europe sera installée le 24 du mois en cours à Bruxelles. Par ailleurs, M.Massimo d'Alema s'est entretenu, hier, avec le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Différentes questions ont été évoquées entre les deux parties, entre autres, les progrès accomplis dans la consolidation du partenariat énergétique, avec le lancement futur du gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie, via la Sardaigne, (Galsi) et les larges perspectives de participation des entreprises italiennes dans le programme économique lancé par l'Algérie. Notons que l'accord sur le projet Galsi sera signé dans quelques jours, selon le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. L'annonce a été faite lors de son déplacement, en fin mars, en Italie. Long de 940km, dont 640 en territoire algérien, le Galsi, du nom du consortium des sociétés chargées de le réaliser, a une capacité de transport de 8 milliards de m3/an. Sonatrach va, également, distribuer et commercialiser directement du gaz en Italie où une société de commercialisation est en cours de création pour vendre la part qui lui revient dans le cadre de la mise en oeuvre du gazoduc Galsi. Les échanges commerciaux entre l'Italie et l'Algérie sont nettement marqués par la prédominance des hydrocarbures. Les exportations de l'Italie vers notre pays sont estimées à 958 millions de dollars et à 3,789 milliards de dollars, celles algériennes vers l'Italie. Entre autres réalisations de programmes algériens dans lesquels l'Italie aimerait collaborer, figure la PME-PMI. Les Italiens souhaitent participer à d'autres opérations de gestion d'infrastructures de transport. Ils s'intéressent aussi à la privatisation des entreprises algériennes, notamment celles des ressources minérales et des matériaux de construction. Sur le plan international, Massimo D'Alema a fait savoir que son séjour en Algérie intervient à la veille de la visite du président palestinien en Italie, précisant que «nous avons un engagement commun pour la paix et la relance du processus de paix au Proche-Orient». Le chef de la diplomatie italienne a affirmé, également, que l'Italie reste attachée à sa position traditionnelle concernant la question du Sahara occidental et continue de soutenir la solution d'autodétermination du peuple du Sahara occidental. En outre, la journée d'hier a été marquée, notamment par la visite du ministre des Affaires étrangères de la République de Malte, M.Michael Frendo. Le diplomate maltais a déclaré être venu en Algérie pour renforcer, non seulement les relations politiques entre les deux pays, mais, également, celles liées au domaine économique. «Nous pouvons faire beaucoup dans ce domaine, a-t-il fait savoir, de par notre appartenance au Bassin méditerranéen et au groupe des 5+5, car nous avons les mêmes points de vue sur plusieurs questions nationales et internationales d'intérêt commun», a-t-il précisé.