Il a été annoncé, hier, la création de l'Union générale des paysans algériens (Ugpa). Les agriculteurs seront contraints, dorénavant de choisir leur représentant entre l'Union nationale des paysans algériens (Unpa) et l'Union générale des paysans algériens (Ugpa). La création de cette dernière a été annoncée, en fait hier, lors d'une conférence de presse animée à la Maison de la presse Tahar Djaout. Les fondateurs, qui sont des anciens adhérents de l'Unpa, entre autres, le coordinateur général, Kaïd Salah, reprochent au secrétaire général, M.Alioui Mohamed, ainsi qu'aux membres de l'ancien bureau du secrétariat national, des dérapages d'ordre politique et de continuer à exercer sans convoquer un congrès. M.Alioui a été même accusé d'avoir détourné à son profit l'argent et les biens de l'union. Kaïd Salah a expliqué que, depuis 2004, le bureau du secrétariat national fait l'objet d'un retrait de confiance de la part des adhérents qui estiment, selon lui, que les membres ne sont pas représentatifs. D'ailleurs, a-t-il précisé, la convocation du 7e congrès de l'Unpa, pour aujourd'hui et demain, est illégale car ne respectant pas l'esprit et la lettre des textes qui régissent l'union. L'Unpa, fondée en 1976, avait tenu 6 congrès (1997-2002). «Ceux qui ont appelé à la tenue du 7e congrès ont agi de manière non démocratique en brûlant toutes les étapes sans qu'ils ne passent par le renouvellement des kasmas et des bureaux de wilaya, ainsi que des structures élues et la tenue des rencontres régionales», a déclaré M.Kaïd. Il a souligné, notamment, que des correspondances ont été envoyées à la présidence de la République, au ministère de l'Intérieur et au wali d'Alger pour leur faire part des raisons du refus de cautionner la tenue du congrès programmé et demander son annulation. Sur le nombre d'adhérents de l'Unpa, M.Kaïd considère que le chiffre avancé par M.Alioui est «fantaisiste». Ce dernier est estimé à un million deux cent mille. Sur la nouvelle organisation (Ugpa), Kaïd Salah dira qu'elle sera composée de vrais agriculteurs et son objectif est de défendre leurs droits. Evaluant la situation de l'agriculteur, le coordinateur général estimera qu'elle n'est pas satisfaisante, car les droits des fellahs sont bafouillés. Selon lui, le lancement du Plan national du développement agricole (Pnda) commence à montrer ses limites. «Les débuts ont été très bénéfiques pour l'agriculteur, mais ces derniers temps beaucoup de projets n'aboutissent pas», lancera M.Kaïd, en appelant les pouvoirs publics à revoir l'appui financier attribué aux paysans. Evoquant les problèmes inhérents à la cherté de la vie, M.Kaïd a affirmé que le prix de la pomme de terre peut être pris en charge par l'Etat en contrôlant la production et la distribution de ce produit de base.