Les dernières déclarations du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem sur le parti de Amara Benyounès ont suscité des réactions de la part de ce dernier. L'UDR estime, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction qu'en commentant les propos tenus par Amara Benyounès lors du meeting du vendredi 20 avril, M.Belkhadem a commis un gros mensonge. Le mensonge, explique le communiqué, c'est que Amara Benyounès se serait exprimé contre les marches populaires organisées à travers le territoire national pour dénoncer les attentats terroristes perpétrés le 11 avril. «Non seulement l'ensemble des présents ce jour-là, la presse nationale en tête, peuvent témoigner que je me suis personnellement félicité, que pour la première fois, les Algériens se sont exprimés contre le terrorisme, mais j'avais appelé, bien avant, tous les cadres et militants de l'UDR à participer, massivement, à ces manifestations», précisera le secrétaire général de l'UDR en poursuivant: «Je n'ai jamais attaqué personnellement M.Belkhadem, encore moins manqué de respect». En outre, l'UDR qualifie, par ailleurs, la position de M.Belkhadem vis-à-vis de la légalité du parti, de scandaleuse. Il considère que «sa position fournit un début de réponse sur le gel de l'agrément de l'UDR auquel M.Belkhadem n'est pas étranger». Pour le parti de Benyounès, M.Belkhadem ne répond pas sur le fond de la question qui l'a amené au dérapage. Il s'interroge «comment un partisan peut aujourd'hui, faire dans la surenchère antiterroriste et suggérer que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale est le prolongement de San-Egidio?». Pour M.Benyounès, M.Belkhadem est un adversaire politique qu'il combattra de toutes ces forces au plan des idées, sous prétexte que sa vision de l'Algérie est différente de la sienne.