Le SG de l'UDR, Amara Benyounès, a qualifié de « scandaleuse » la déclaration du SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, l'accusant d'être « un homme politique informel ». Réagissant lundi, dans un communiqué rendu public, M. Benyounès a tenu à démentir les propos tenus à son encontre par le SG du FLN lors de son passage, samedi, au forum de l'ENTV. Pour le premier responsable de l'UDR, le SG de l'ex-parti unique a perdu son sang-froid lors de son passage à la télévision et aurait déformé ses déclarations, faites vendredi dernier à la maison du peuple, à propos des marches qui se sont tenues mardi à travers le territoire national pour dénoncer les attentats du 11 avril. M. Benyounès se défend de s'être plutôt félicité, car « pour la première fois, les Algériens se sont exprimés à travers toutes les wilayas du pays contre le terrorisme et appelé bien avant tous les militants de l'UDR à participer massivement à ces manifestations ». Il affirme qu'il n'a jamais attaqué personnellement M. Belkhadem, encore moins lui avoir manqué de respect. « Ceci ne fait pas partie ni de ma philosophie politique ni de mon comportement d'homme », dira-t-il. Pour lui, les « accusations » de M. Belkhadem lui ont fourni « un début de réponse » sur le gel de l'agrément de son parti, auquel, aux yeux de M. Benyounès, « M. Belkhadem n'est pas étranger ». Et de poursuivre : « Les Algériens sont avertis sur ce qui les attend en matière des libertés publiques et individuelles si le premier responsable du FLN parvient à détenir tous les pouvoirs. » « En tout état de cause, ma position est plus enviable que celle du secrétaire général du FLN, je préfère, de loin, être élu à la tête de mon parti par des militants quand bien même leur nombre pourrait être contenu dans une cabine téléphonique, que d'être désigné de nuit par un juge dans un tribunal », a-t-il tranché. M. Benyounès accuse M. Belkhadem de n'avoir pas répondu « sur le fond de la question qui l'a amené au dérapage ». « Comment un partisan, voire un artisan du contrat de Rome peut aujourd'hui faire dans la surenchère nationale et le prolongement de Sant'Egidio ? », s'est-il interrogé.