Une nouvelle performance. Un boom musical inédit. Douze chansons, douze mélodies, douze succès. Il aura fallu attendre Zerda pour retrouver ses repères. Des Maghrébins par excellence et des ambassadeurs incontestés de la chanson maghrébine. Il faut les voir. Il faut les écouter. Né en 2001, il y a six ans, un jour d'automne, basé à Paris, le groupe Zerda vient de produire son dernier album, disponible depuis le 15 février 2007. Une nouvelle performance. Un boom musical inédit. Douze chansons, douze mélodies, douze succès. Nous citons, entre autres, Voices inside my head, Cheikh, Kane ya makane, Bladi, Kayane chi ness, kifache, Lahbib et What airs. La première mélodie, Voices, est une reprise d'un morceau de Sting. Des formulations rock et néorock, interprétations et atmosphères anglo-saxones, mais surtout teintées de couleurs maghrébines de premier degré. Ce sont, en fait, les délices d'un amalgame de rythmes, courant populaire mélangé soigneusement avec les dernières métamorphoses. Psychoses dansantes, musique irrésistible et travail complet sur les instruments de percussion et les arrangements. Pourtant, les fous de Zerda viennent juste de souffler la sixième bougie de leur existence dans un univers que ne tolère que l'existence de professionnels. L'expérience était déjà là. Ils s'imposent à merveille. Ils ont l'art dans la chair, dans le sang et dans leur tréfonds. Des musiciens d'une renommée incontestée. Le patrimoine musical maghrébin demeure encore une inspiration et un champ de créativité à couleurs vives. Ils sont fidèles, et pourtant l'évolution va crescendo et l'univers opère de plus en plus des mutations décisives. Mais, ils ont pu faire la différence, dopés au rock et au populaire. Un mariage inédit! Avec Mériem Hafiz, douée de capacités diverses, de talents variés (flûte, clavier, percussion, chant), elle est incontestablement la surprise hors pair. Michel Petry à la batterie, maître des formules rythmiques exécutées sur tambours magiques, Krimo à la guitare et les frères Salmi (percussion et chant pour Nacim, basse et chant pour Salim). Les notes vocales, chaudes, animée et entraînantes de Mériem Hafiz ne font que monter encore plus haut la barre du professionnalisme. Tandis que les interventions fantastiques de Hocine Boukella, connu sous l'appellation de Cheikh Sidi Bemol, ajoutent à cet ensemble une touche artistique fascinante. Un ensemble complet. La chanson Afyoun n'est qu'un petit témoignage, mais indiscutable. Le passage d'une chanson à une autre, à titre indicatif de Kifache à Lahbib et de What airs à Sal alik alkhir, témoigne la richesse artistique et un travail bien ciselé. Ce n'est pas de la pollution sonore, encore moins un produit commercial. Ça sent la sueur. Un travail de longue haleine. Il y a de la recherche et du plaisir surtout. Et, sur scène, les vibrations laissent un territoire libre à chaque danseur, à chaque fervent et à chacun des amoureux du travail bien fait. Pour ce qui est du groupe Zerda, la notion vient d'une origine maghrébine, plus précisément d'un langage populaire qui signifie un rassemblement festif, une communion, une célébration. C'est une explication signée Zerda. Il y a de l'énergie, de la richesse et de la volonté d'aller encore de l'avant. Leur musique est un comportement civilisé, une véritable révolution qui va de l'avant mais qui tire son inspiration de la tradition populaire. Elle enchaîne ensuite la nostalgie, l'amour et le progrès. C'est la joie de vivre, la richesse d'orchestration et la profusion rythmique qui appellent le mouvement des corps et des cellules pensantes. Et c'est, avant tout, un appel constant à l'imagination, à la tranquillité-hystérie d'une musique qui n'est que la leur. Et surtout la nôtre. Un régal. Un délice. Une jouissance. Salut les maîtres!