Vu l'effort consenti par le secteur des travaux publics, les habitants de Djelfa ne veulent plus s'éloigner de leur terre natale. Disons-le franchement dès le départ: n'était la multitude de chantiers d'infrastructures de base initiés à Djelfa, objet d'une visite effectuée mer-credi et jeudi derniers par le ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul, beaucoup de Djelfaouis n'auraient pas hésité à déserter le territoire de cette wilaya. Cette vérité, même si elle est difficilement perceptible au niveau du chef-lieu de wilaya, crève tout de même les yeux du côté des douars et de plusieurs communes. L'exemple de la commune de Messaâd est, en ce sens, le plus frappant. La quasi-majorité des habitants de cette commune aux prises à des conditions de vie impitoyables ont mis en vente tout ce qu'ils possèdent en termes de lopins de terre et de biens immobiliers. Et ils ont bien raison d'agir ainsi étant donné qu'il suffit que le ciel se mette en colère pendant quelques heures pour que cela se traduit, assurément, par des dizaines de mort. Néanmoins, et vu l'effort consenti par le département des Travaux publics en termes de construction de nouveaux projets et de modernisation de plusieurs axes de circulation, les habitants de Messaâd, de même que ceux des autres communes de Djelfa, semblent nourrir encore le désir de s'accrocher à leurs terres d'origine. De passage, jeudi dernier, par la commune de Messaâd, M.Amar Ghoul a tenu à s'assurer du bon fonctionnement du fameux pont, long de 700 mètres, érigé à Oued Djeddi et mis en service, l'année écoulée. Ce projet a été inscrit en 1966, raconte un des notables de la région. Et voilà qu'il se réalise quarante ans après au grand bonheur de la population locale qui perçoit, en cet ouvrage, une réalisation salutaire pour éviter les furies de l'oued Djeddi en cas d'intempéries. En outre, M.Amar Ghoul a aussi rappelé que le secteur des travaux publics au niveau de la wilaya de Djelfa a bénéficié d'une cagnotte dépassant les 19 milliards de dinars pour la période quinquennale 2005-2009. Cette enveloppe a été allouée, notamment pour la réalisation d'une quinzaine de maisons cantonnières et ce, pour contrer les phénomènes d'ensablement, d'enneigement et surtout des intempéries auxquelles la willayas de Djelfa fait face d'une manière récurrente. La wilaya de Djelfa dispose, également, d'un parc régional doté d'équipements de travaux publics de tout genre d'une valeur globale de 20 milliards de centimes. L'exploitation du matériel de ce parc est aussi valable pour les neuf wilayas limitrophes, a également conseillé M.Ghoul, non sans plaider pour une bonne coordination entre les 9 directions des travaux publics de ces wilayas. Par ailleurs, aux yeux du ministre des Travaux publics, le réseau routier de Djelfa, faisant partie de 420km de transsaharienne (Alger-Ghardaia) doit être réalisé en double voie expresse. Et c'est là l'une des raisons pour laquelle M.Ghoul a ordonné, solennellement, aux entreprises de réalisation de livrer un travail parfait ne souffrant d'aucune anomalie. «Je ne veux plus d'anomalie dans mon secteur», a-t-il martelé. Pour le ministre «aucune erreur n'est admise lorsqu'il s'agit de la sécurité des usagers de la route», notamment ceux empruntant la RN1 traversant de bout en bout la wilaya de Djelfa. En vue de l'élimination des cinquante «points noirs» causant de nombreux accidents, M.Ghoul a rappelé qu'il est nécessaire de coordonner tous les travaux avec les différents corps (gendarmerie, police, APC et autres services) pour en finir définitivement avec ces contraintes. K. A.