Au cours de son meeting tenu, hier, à la salle de spectacle du théâtre communal, Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, le président du Front national algérien, Moussa Touati, a plaidé pour un changement, et ce, à travers, selon lui, un vote massif le 17 mai prochain. «Le citoyen doit exercer pleinement son droit civique en allant voter, même à blanc, le jour des élections législatives prochaines car, insiste-t-il, vos voix peuvent déterminer l'avenir de ce pays», a-t-il dit, estimant que le recours au boycott n'est aucunement une solution. A ce sujet, il ajoutera: «Tizi Ouzou, cette wilaya de Kabylie est connue pour son option du boycott depuis 1962 alors que, il faut bien le préciser, lorsqu'on boude les urnes, on donne carte blanche aux décideurs à se pérenniser aux commandes de notre pays. Cela dit, avec les voix des citoyens algériens, on pourra participer à une révolution contre le mépris et la corruption qui est devenue monnaie courante et dont le peuple en est victime. Notre parti combattra toute forme de corruption, toute mauvaise gestion ou malversation et ce, au niveau de toutes les institutions», a-t-il martelé. Aussi, dans son discours, le leader du FNA a souligné que sa formation est «un parti de l'opposition qui travaille dans le sens de préserver l'unité nationale et la neutralité de la justice». En effet, pour Moussa Touati, le FNA compte oeuvrer pour ériger «des institutions conformes aux bonnes valeurs et notamment celles issues de nos constantes nationales ainsi que celles prônées par l'humanisme». Le numéro un du FNA préconise dans son programme, d'encourager les investissements aussi bien nationaux qu'étrangers. Abordant le volet économique dont les critères de base compteraient «sur les efforts a consentir pour la valorisation des richesses nationales financières ou celles des potentialités humaines». Par ailleurs, profitant à l'occasion de la Fête des travailleurs, le leader du FNA, dira: «Aujourd'hui, les travailleurs sont sous-payés, exploités dans notre pays. Comment voulez-vous qu'on parle d'un travailleur alors que celui-ci ne peut même pas se permettre 250 grammes de viande pour ses enfants. Il n'y a pas d'échelle de valeur en Algérie», a-t-il expliqué avant d'exhorter «tout algérien à user de son droit de citoyen, en se présentant devant les urnes pour exprimer son avis même par l'introduction d'un bulletin blanc».