Encore une fois, le transport de voyageurs demeure la cause du drame. Un terrible accident de la circulation, survenu hier, au lieudit Tala-Hiba, situé à mi-chemin des localités d'El Kseur et Toudja, a fait 6 morts et 21 blessés selon un premier bilan du groupement de la gendarmerie de la wilaya de Béjaïa. Encore une fois, le transport de voyageurs demeure la cause du drame. En effet, l'accident s'est produit à l'issue d'un dérapage d'un fourgon de transport de voyageurs, qui, en quittant la route s'est projeté dans le vide faisant plusieurs tonneaux. Les circonstances exactes de l'accident, selon les éléments de la Gendarmerie nationale, dépêchés sur les lieux sitôt l'alerte donnée, ne sont pas encore connues avec exactitude. Mais, selon quelques villageois, un camion de gros tonnage y serait impliqué. La Protection civile et des automobilistes bénévoles ont participé à l'évacuation des victimes vers les structures hospitalières environnantes, notamment la polyclinique d'El Kseur et l'hôpital “Khellil Amrane” du chef-lieu de wilaya qui ont reçu l'essentiel des victimes. Ainsi, la route continue d'endeuiller les familles algériennes. Rien que pour le mois d'avril passé, près de 150 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la route au niveau national. Quant aux blessés, ces derniers se comptent par plusieurs centaines, recensés aussi bien par les services de la Protection civile que par les éléments de la Gendarmerie nationale. En Algérie, le fléau des accidents de la circulation est qualifié depuis longtemps de «terrorisme routier». Selon des statistiques portées récemment sur la place publique, en moyenne, 11 personnes meurent chaque jour dans des accidents de la route. 40% des victimes ont moins de 25 ans, relèvent également les mêmes statistiques. Un véritable désastre. En sus du bilan humain, la facture des dégâts matériels causés par les accidents de la route serait de l'ordre de 100 milliards de dinars, a-t-on déjà informé précédemment. Comparativement au mois de mars dernier où pas moins de 230 morts ont été recensés, l'on peut, certes, avancer que le mois d'avril a été «moins meurtrier». Néanmoins, avec un bilan de 150 morts, cela ne diminue en rien de la gravité de ce fléau dont les feux sont au rouge. Rien que pour la semaine dernière, soit du 21 au 27 avril, ce sont pas moins de 24 morts et 468 blessés qui ont été enregistrés par les éléments de la Protection civile. Ces derniers ont effectué, pendant la même période, plus de 10.000 interventions à travers le territoire national, dont 388 pour des accidents de la route.