Une dizaine d'officiers sont formés annuellement. Les agents de la Protection civile sont appelés à maîtriser les techniques des premiers soins. «Vu le risque majeur qu'encourent les produits radioactifs, chaque wilaya dispose, au moins, d'un officier hautement formé pour assurer la protection contre ce danger.» C'est ce qu'a déclaré, hier, M.Mohand Amokrane Medjkane, sous-directeur des statistiques et de l'information à la direction générale de la Protection civile lors de la clôture d'un atelier national, organisé depuis samedi, en collaboration avec des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) à l'unité nationale d'instruction et d'intervention de Dar El Beïda. A ce sujet, on apprend qu'une vingtaine de ces experts sont formés annuellement et d'autres ont bénéficié de bourses à l'étranger. De plus, des médecins ont bénéficié d'une formation dans le cadre de la cellule mobile d'intervention chimique et radiologique. Composée des officiers de la Protection civile et des cadres de la Comena, cette cellule mixte, à se fier aux propos de notre interlocuteur, recevra les équipements nécessaires «probablement cette année». Sa mission principale est la prise en charge des citoyens face au risque radiologique. Dans la même optique, M.Medjkane nous a fait savoir que la formation est prévue pour d'autres agents de la Protection civile appelés, comme à l'accoutumée, à faire face à tout risque mais surtout à mesurer le degré de rayonnement dans ce genre d'accident. Après des cours intensifs de quatre jours, ces agents ont été appelés, hier, à traduire les connaissances acquises lors de cette période sur le terrain. L'exercice de simulation de 55 minutes a été brillamment réussi. Cet atelier regroupe l'ensemble des institutions concernées par la gestion des urgences radiologiques et radioactives comme la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale, les ministères de l'Environnement, des Transports, de la Santé, de l'Agriculture et le Commissariat à l'énergie atomique (Comena) ainsi que la Défense nationale. «L'objectif de cet atelier est de tester la coordination entre ces différents secteurs», a précisé Mlle Baradaï Kheira, sous-directrice des risques majeurs au niveau de la Protection civile. L'organisation de ce «workshop» vient au moment opportun, selon notre interlocutrice, car «l'industrie est en train de se développer en Algérie et les procédés de fabrication ont changé avec l'utilisation de moyens plus développés, utilisant des sources radioactives, comme c'est le cas notamment de la médecine, des travaux publics et de l'agriculture.» Par ailleurs, il est à signaler que «notre pays, représenté par la Protection civile et le Comena, a adhéré au projet RAF portant sur le développement des capacités de maîtrise radioactive et englobe 14 pays africains» poursuit M.Medjekane. A l'ouverture de cet atelier qui est à sa deuxième édition, le représentant du directeur général de la Protection civile a indiqué, que l'Algérie a déjà mis en place un arsenal juridique et réglementaire contre les risques d'accidents radioactifs. «Au niveau international, l'Algérie a démontré qu'elle est un partenaire fidèle de l'Aiea dans le domaine de la prévention» a précisé M.Jeff Lafortune, expert à l'Agence de l'énergie atomique.