La Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a abrité, hier, un meeting du FLN dans le courant de l'après-midi. Un meeting qui devait être animé par M.Belkhadem, mais qui, à la dernière minute, sera remplacé par le député de Tizi Ouzou, M.Mohamed Nadir Hamimid. Un député qui, depuis son élection, ne s'est pas rendu officiellement, dans la wilaya, à suivre les dires des uns et des autres. Certes la salle était assez pleine de monde avec des militants, des sympathisants et des amis de ce parti, venus des quatre coins de la wilaya. Après quelque attente, le groupe de candidats entouré de cadres locaux de ce parti, entre en scène. Le mouhafedh, après l'écoute de Kassaman dans sa version intégrale, commence par affirmer que le FLN a mené une campagne propre en soulignant que son parti «a des adversaires politiques, mais pas d'ennemis.» Lui succédant, le directeur de campagne devait s'écrier que «la meilleure réponse à ceux qui disent que le FLN est mort dans la région, c'est justement cette fête d'aujourd'hui. Le FLN est le seul parti à couvrir les 67 communes de la wilaya». La salle s'enflamme: «Assa azekka FLN yella yella!» On passe ensuite à la présentation des listes de candidats, d'abord ceux guignant l'APC de Tizi Ouzou, ensuite l'équipe qui espère l'APW. Le candidat tête de liste à l'APC de Tizi Ouzou, un ancien examinateur du permis de conduire, M.Belhadj, dira que Tizi Ouzou qui était appelée la Petite Suisse du temps où le FLN l'a gérée est aujourd'hui dans un état lamentable. Aussi, il «promet que si sa liste est choisie par les urnes, il ferait en sorte que les choses changent et en bien.» Son collègue, tête de liste APW, s'engage avec des trémolos dans la voix relever les défis «tous les défis» et de travailler nuit et jour dans l'intérêt général. Comme il promet «un vêtement neuf pour la région!» La presse qui a été fortement «indisposée» de ce que le programme annoncé n'a pas été respecté et qu'elle fut, en fait, prise au piège, a quitté la salle avant que le député Hamimid ne prononce son discours. Cette réaction pour dire aux partis qu'ils doivent respecter leurs engagements ou, du moins, s'excuser quand il y a du changement.