Azzedine Meddour, qui d'entre nous ne connaît pas ce nom ou du moins n'en a pas entendu parler. Né en 1950, originaire de Sidi Aïch, dans la wilaya de Béjaïa, il obtient une licence de littérature française à Alger puis poursuit des études de cinéma à Moscou pour se consacrer ensuite à la réalisation cinématographique à la télévision algérienne. De cette union naîtront : Douleur muette, Entre nous, Le chacal doré, La légende de Tiklat, Polisario, Année 15, Djurdjura, puis un documentaire qui a fait sensation, sur les violences coloniales, Ô combien je vous aime. Le défunt Azzedine Meddour va se distinguer par la suite avec La Montagne de Baya, un film qui a la particularité d'être en tamazight, qui va faire longtemps parler de lui et dont le scénario a été édité par les Editions Marinoor en 1997. Pour perpétuer le nom et l'image d'un génie de la réalisation algérienne qui s'est éteint trop tôt, un 16 mai 2000, après une longue maladie - parti à un âge et à un moment où il pouvait donner davantage à l'Algérie les éditions Anep, en accord avec sa fille, viennent d'éditer un ouvrage intitulé Dernières Nouvelles qui rassemble des textes d'une rare beauté, imprégnés d'une mélancolique poésie qui révèlent un homme d'une grande sensibilité. On pourra lire dans ce recueil de nouvelles, La légende de Tiklat, Les moustaches, Les clous et Bien vacant, des nouvelles à découvrir absolument pour les amoureux des belles lettres. Comme signe de reconnaissance à un homme digne de toutes les considérations, Dernières Nouvelles a été préfacé par Abdelhamid Benzine qui reconnaît en le défunt «l'homme généreux, sensible... un écrivain talentueux et une belle littérature». L'artiste Arezki Larbi a illustré l'ouvrage par de belles photos qui l'accompagnent d'une touche supplémentaire de beauté et de poésie. L'oeuvre de Azzedine Meddour dans son entier, avec toutes ses réalisations passées laisseront certes une empreinte ineffaçable dans l'histoire artistique de l'Algérie mais auront toujours aussi un goût d'inachevé...