Neuf ans sont passés depuis la disparition de Azzedine Meddour, cinéaste algérien, auteur des premiers films d'expression berbère. Azzedine s'est éteint le 16 Mai 2000 à l'âge de 53 ans. De nombreuses personnalités du monde du cinéma, des artistes et de nombreux anonymes venus de tous les coins du pays ont assisté à son enterrement. Il repose pour l'éternité au cimetière d'Akabiou, dans la commune de Timezrit, son village natal. À l'occasion du 9e anniversaire de sa disparition, il n'y a eu aucune commémoration par les autorités locales ou nationales. Azzedine Meddour est né le 8 Mai 1947 à Sidi-Aïch, ville où il a vécu son enfance et où ont lieu ses études primaires et secondaires. Après des études universitaires à Alger, il part en URSS pour suivre une formation dans le cinéma au VGIK de Moscou. Il se lança dès 1978 dans la réalisation de documentaires dont les nouvelles Croisades, une série qui reçut le 1er prix du documentaire au festival du Caire et à celui de Ouagadougou, Entre-nous, prix spécial du jury à Prague, Combien je vous aime, 1er prix du festival du film de New York. Cinéaste engagé, Azzedine Meddour participa en 1993 à la fondation du Rassemblement des Artistes Intellectuels et Scientifiques (RAIS), puis de l'Association des Réalisateurs Algériens (ARPA) dont il fut le vice-président. Il se fit le défenseur acharné du patrimoine berbère, avec des films comme La légende de Tiklat, Djurdjura et réalisa l'un des 1ers longs métrages en berbère, La montagne de Baya en l'occurrence.