D'une importance capitale, cette infrastructure alimentera près de 22 communes situées sur les deux rives de la vallée de la Soummam. Avec un taux d'avancement de 30%, le projet de transfert des eaux du barrage Tichy Haf dans la commune de Bouhamza sera livré avant la fin de l'année en cours. D'une importance capitale pour une grande partie de la wilaya de Béjaïa, qui va de Tazmalt au sud jusqu'à la ville de Béjaïa, le barrage de Tichy Haf alimentera près de 22 communes situées sur les deux rives de la vallée de la Soummam. Deux entreprises se chargent actuellement de la réalisation du projet d'adduction mais non sans faire face à des difficultés liées au relief particulier de la région, l'encombrement de la vallée sur ses deux rives par des habitations assez denses et enfin l'expropriation rendue obligatoire, du fait de l'émiettement des parcelles de terrain. La réticence des citoyens ne sera réglée que par le recours à la justice si toutefois, cette dernière tranche dans les délais. Il faut noter l'importance des ouvrages jugés importants pour un réseau de distribution de cette taille. La station de traitement d'Aït Rzine d'une capacité de 1.200.000 m3/j est, elle aussi, en cours de réalisation, tout comme les 7 réservoirs notamment Béjaïa, Sidi Aïch et Akbou. La partie «irrigation» étant confiée à l'office national de l'irrigation et du drainage. Autant le barrage de Tichy Haf est entièrement achevé, autant la conduite d'alimentation ne le sera qu'en fin d'année mais là encore, rien n'est sûr, si l'on considère toutes les entraves citées plus haut. L'étape de remplissage est en cours, elle l'est d'autant que la pluviométrie a été, cette année, au rendez-vous. Le barrage de Tichy haf, qui date des années 80, a connu un énorme retard en dépit de l'intervention parfois spectaculaire des élus locaux. Le retrait du pourvoyeur de fonds koweïtien ajoute à la crise économique vécue par le pays, le projet s'est vu à l'arrêt des années durant. A Béjaïa, il réglera les problèmes d'alimentation en eau potable ou d'irrigation. On dit même que sa mise en exploitation permettra à l'oued Soummam de retrouver son cours d'eau et peut même été navigable. Des prévisions qui restent à vérifier dans les jours à venir pourvu que les délais soient respectés. Un espoir que gardent les populations de la région. Certains blocages à l'image de ce qui s'est passé récemment à Aït Ahmed Oumansour où la population a refusé le plan de passage de la conduite qui empiète leurs terrains déjà malmenés par d'autres projets. L'Algérienne des eaux n'a toujours pas réglé ce conflit qui ne saurait sans induire encore du retard.