On spécule beaucoup en ce moment sur ces compétitions, beaucoup s'y voient déjà. Alors qu'il ne reste plus que trois journées à disputer dans le cham-pionnat de la division1, la qualification aux compétitions internationales est sujette à une discussion où, le plus souvent, tout est basé presque sur la spéculation. Il ne se passe pas, ainsi, un jour sans que l'on entende que tel club va participer à la Coupe de la CAF ou qu'un autre sera versé dans la Coupe arabe. Or, en la matière, il n'y a rien d'officiel et il appartiendra à la FAF de dresser, en fin de compte, la liste des clubs qui seront engagés dans les différentes compétitions internationales. Pour éclairer le lecteur, nous avons jugé utile de récapituler les conditions auxquelles on doit s'astreindre pour se retrouver parmi les lauréats. Dans un premier temps, il faut savoir que pour continuer à faire partie de la FIFA, de la CAF ou de l'UAFA et d'y avoir un droit de vote, les statuts des ces trois instances imposent, à chacun de leurs membres, d'être à jour dans le paiement de leurs cotisations et de participer, une fois par an, à, au moins, une compétition que chacune d'elles organise. L'Algérie, par le biais de la FAF, répond à ces deux critères et est, donc, parfaitement en règle. S'agissant des compétitions de clubs de la CAF, il y en a deux: la Champion's League et la Coupe de la Confédération (Coupe de la CAF). Pour la première, toute fédération affiliée à la CAF peut engager un club qui peut être soit son champion, soit son vice-champion. Elle peut, aussi, n'y engager aucune équipe sachant que la participation à une compétition de la CAF précise n'est pas obligatoire du moment que vous avez déjà participé à une autre compétition organisée par la même instance. Par ailleurs, la CAF, sur la base d'un classement du football africain des clubs, autorise les 12 premiers de ce classement à engager, en Champion's League, un 2e club. Cependant, si une telle fédération ne veut pas inscrire son champion, elle ne pourra faire participer qu'un seul club qui sera le vice-champion ou le 3e du championnat mais, en aucun cas, le 4e, la CAF n'acceptant pas des clubs au delà de la 3e place. Pour ce qui est de la Coupe de la CAF, l'Algérie, comme en Champion's League, peut engager deux clubs du fait qu'elle fait partie des douze meilleures nations africaines au niveau des clubs. Ces deux clubs sont le vainqueur de la Coupe d'Algérie et soit le finaliste de celle-ci, soit le 3e du championnat (ce sera à la fédération de choisir entre ces deux clubs). Là aussi, la participation est facultative et la FAF peut très bien ne pas engager de clubs. Mais si cette fédération se décide à ne pas y inscrire le vainqueur de la Coupe nationale, elle n'aura droit qu'à une place et elle devra choisir entre le finaliste et le 3e du championnat. Il y a maintenant des particularités dont on doit tenir compte. Par exemple, il peut y arriver que le champion et son second soient le vainqueur et le finaliste de la Coupe. Dans ce cas, le choix de la FAF pour la Coupe de la CAF se portera obligatoirement sur le 3e du championnat. Si le finaliste de la coupe n'est pas le second du championnat, il sera versé dans la Coupe de la CAF en même temps que le 3e du championnat, la FAF ayant, exceptionnellement, dans ce cas, droit à engager deux clubs dans cette compétition. En Coupe arabe, l'UAFA impose des critères de participation. C'est ainsi que le club qui remporte le trophée doit obligatoirement être engagé dans la compétition suivante pour le défendre. Ce qui veut dire que si jeudi prochain l'Entente de Sétif venait à s'imposer à Amman, elle disputera, d'une manière officielle, la Champion's League arabe de la saison prochaine. Et si elle venait à remporter le titre de champion d'Algérie, la FAF ne l'engagera pas dans la Champion's League africaine puisqu'elle a pris la décision qu'aucun club algérien ne pourra disputer deux compétitions internationales au cours de la même saison. La participation à la Champion's League arabe autorise chaque pays (ils sont 22 au total) membre de l'Union arabe d'engager un club. Les 6 premiers pays (dont l'Algérie fait partie) du classement par clubs peuvent y inscrire un second représentant. Par ailleurs, le groupe de télévision ART, sponsor officiel de la compétition, a droit à 3 places pour autant d'invités. Avec le champion en titre, on atteint le nombre de 32 équipes engagées. Signalons, puisqu'on y est, qu'à partir de la saison prochaine, pour qu'un club soit engagé en Coupe arabe, il doit obligatoirement avoir un stade gazonné (gazon naturel ou synthétique) et surtout équipé de projecteurs pour les matches en nocturne. D'autres impondérables peuvent surgir et amener des pays à ne pas s'engager dans cette compétition (exemple de la Somalie en guerre ou des Comores). Dans ce cas, il reviendra à la commission des compétitions de l'UAFA, en concertation avec le groupe ART, de choisir les clubs qui remplaceront les défaillants. Cela se fera selon des critères rigoureux de sélection, les mêmes critères que devra s'imposer la FAF lorsqu'elle aura à opérer des choix. Enfin, il est dit, ça et là, que le groupe ART a déjà opté pour les clubs qu'il compte inviter pour la prochaine édition. Tout cela est faux, le groupe en question ne pouvant se positionner alors que la plupart des compétitions nationales n'ont pas pris fin.