Ces mesures viennent à point nommé pour dissiper les craintes des producteurs et les angoisses des consommateurs. Désormais, le prix public du sachet de lait pasteurisé d'un litre est maintenu à 25DA. C'est ce que précise un communiqué du ministère du Commerce parvenu à notre rédaction, qui ajoute qu'aucune hausse du coût, à la consommation de cette denrée de première nécessité, n'est à craindre d'autant que le département du commerce vient d'accorder une subvention de 15DA par litre que l'Etat a finalement accordé aux producteurs et ce, avec effet rétroactif, en dépit de la permanente hausse des cours internationaux de la poudre de lait. Assurément, pareille mesure vient à point nommé pour dissiper les craintes des producteurs privés qui ont exigé, via la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), un engagement écrit du ministère du Commerce concernant les indemnités et autres compensations. Aussi, l'on ajoute que cette mesure, qui ne peut que rassurer consommateurs et producteurs, a été arrêtée, alors que la crise du lait battait son plein, à la suite d'une série de rencontres entre les ministères du Commerce et des Finances, d'un côté, et les représentants des producteurs affiliés à ladite confédération de l'autre. De fait, c'est la subvention, par litre effectivement produit, tant promise par les pouvoirs publics qui arrive, en vue de compenser la différence entre le coût de revient et le prix de vente. Soit une décision qui devait advenir dès mars dernier, mais dont l'échéance aura été reportée en raison d'un contexte exceptionnel et de la durée qu'imposait l'opération de mise en place de mécanismes adéquats en coordination entre les autorités et les différentes parties concernées. Sachant que jusque-là, les producteurs continuaient à produire à perte. C'est, donc, dans un cadre concerté que toutes les parties intéressées sont parvenues, ce lundi, à mettre en oeuvre tous les mécanismes de cette indemnisation, avec ce détail près que les autorités «oeuvreront à simplifier les procédures correspondantes dans les plus brefs délais», et c'est convaincue de la teneur de cet accord que la Cipa a invité, ces dernières quarante-huit heures, les producteurs privés à reprendre leur activité mettant ainsi fin à plusieurs jours d'arrêt de la production de lait en sachet qui aura mis les ménages algériens sur les nerfs. Avec de telles assurances données par le gouvernement, et en attendant l'importation de la poudre de lait par la société Milk Trade en juin prochain, il est patent qu'aucune augmentation dans le prix proposé au consommateur n'est à craindre. En attendant de voir à plus ou moins long terme, une restructuration saine de la filière lait algérienne plus que jamais appelée à s'adapter à un environnement international inédit. Une restructuration d'autant plus urgente que la filière emploie plus de 10.000 personnes dont 8000 collecteurs. Soit tout un pan d'activité qui risque d'être menacé en l'absence de réactivité des producteurs et des tutelles respectives.