Les résultats définitifs pour la zone III Europe, ont confirmé, samedi matin, la victoire du candidat du FLN pour cette troisième législature. Cependant, le taux de participation global pour toute cette zone (près de 49 pays), atteint à peine les 15%. Plus précisément, les six partis politiques en lice ont recueilli dans l'ordre: 37,95% pour le FLN; 20, 30% pour le MSP; 13, 96 pour le RCD; 12, 52% pour le RND; 8,57% pour le Mnnd et 6,86% pour le FNA. En tenant compte du très faible taux de participation pour toute la zone III, le FLN a remporté la victoire avec un peu plus du tiers des votes, soit 5% représentant quelque 12.000 votes exprimés sur les 83.000 inscrits. A l'inverse, la Belgique a marqué le plus grand taux de participation avec 24,22% de voix exprimées, plus que la législature de 2002 qui avait enregistré à peine 23%. Toujours en Belgique, le FLN arrive en tête suivi du RND puis du RCD. Hier, nous avons donné le RND en troisième position en Belgique, ce qui nous a valu une précision de son candidat, M.Abdelkader Bensafi. Le candidat du RCD, quant à lui, a rédigé une déclaration à l'intention des électeurs, dans laquelle il estime, après avoir remercié ceux qui lui ont donné leurs voix et félicité le vainqueur, que le siège de député n'est pas une fin en soi, mais un moyen d'affirmer une conviction politique. Il ajoute que cette défaite, loin de le décourager, lui indique qu'il doit continuer avec plus d'ardeur son combat militant pour la démocratie et la justice. A bien observer les conclusions de ce scrutin, force est de constater que l'électorat de l'immigration n'a pas été différent de celui du pays. Loin de signifier un désintéressement de la chose politique, l'électorat a exprimé, très justement, son refus de la comédie des prétendants à l'auguste institution qu'est l'Assemblée nationale. Habitués, comme leurs concitoyens du pays aux promesses des candidats à l'élection, les immigrés ont aussi déchanté au lendemain de chaque élection à la députation. Après cet échec, car il s'agit bien d'un échec politique majeur, les partis politiques se remettraient-ils en question, tant sur le plan de la doctrine et de la conviction, que celui des moyens et de la méthode?