Tous les monts et maquis environnants seront passés au peigne fin par les forces de l'ANP. L'opération de ratissage d'envergure engagée depuis plus d'une quinzaine de jours au niveau des monts boisés et très escarpés d'Aït Sidi Amara, se poursuit toujours. Selon les informations en notre possession, tous les monts et maquis environnants seront passés au peigne fin par les forces de l'ANP. Cette zone située sur le prolongement sud-est du vaste massif forestier de Sid-Ali Bounab, où de nombreux actes de violence terroriste ont été commis contre la population de la région, est considérée, à côté d'Aït Yahia Moussa et les hauteurs s'étendant de Draâ El Mizan jusqu'à Chaâbet El Ameur, comme des foyers de repli et de passage des terroristes du Gspc (Aqmi), selon un responsable, très au fait, de la lutte antiterroriste. Les trois points sus- cités sont souvent empruntés comme transit par les criminels du Gspc pour rallier les trois caps du tristement célèbre triangle de la mort, qui sont Sid-Ali Bounab, Boumahni, Lala Moussaâd et Zbarbar au sud de Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira, apprend-on. Les deux dernières opérations déclenchées par les forces combinées de sécurité à Aït Yahia Moussa (40 km au sud-est de Tizi Ouzou) et Aït Sidi Amara à Timezrit (35 km au sud-est de Boumerdès) ont permis de lever un petit coin de voile sur la base arrière de l'organisation terroriste du Gspc, notamment au niveau de la zone II dirigée par Saïoud Samir. Jusqu'à sa neutralisation le 26 avril dernier. Deux véritables bunkers construits depuis des années par la horde terroriste et occupés par les deux groupes de Timezrit et d'Amalu Ubayredh (la forêt du lion) ont été découverts et détruits par l'ANP. Ces fortifications ont été érigées avec du béton armé en lieu et place de grottes datant de l'ère coloniale; elles renferment tout le nécessaire pour une vie sédentaire, des provisions alimentaires, des équipements électriques, de cuisine, des ateliers de fabrication des explosifs ainsi que des armes de guerre et d'importantes sommes d'argent provenant vraisemblablement des différentes rançons payées rubis sur l'ongle par les proches des personnes kidnappées. Par ailleurs, une femme a été retrouvée parmi le groupe d'Aït Yahia Moussa; celle-ci s'est rendue aux forces de l'ANP. Plusieurs enlèvements ont été perpétrés au niveau de cette région et sa périphérie; on en dénombre près d'une dizaine depuis le début de l'année en cours. Aussi, concernant le commandement de la zone II, celui-ci serait confié à un certain Touati. Ce poste était occupé par Abou El Haïthem de son vrai nom Saâdani Abdelhamid, avant qu'il ne soit promu «mufti» du Gscp (Aqmi), en remplacement de Ahmed Zerabib, ex-imam de Boudouaou, abattu à Sidi Salem en 2002. Ce poste stratégique aurait été occupé par Ben Mohamed un terroriste originaire de Biskra. Quoi qu'il en soit, après les derniers coups de boutoir assénés aux deux groupes pas moins de 7 terroristes ont été abattus à Timezrit et un autre émir dit Oubeïda, originaire de Aïn El Hamra, capturé, ainsi que la destruction de plusieurs caches et la récupération d'un arsenal important de guerre (RPG7, Kalachnikov, PA, groupes électrogènes, bombonnes de gaz, etc.). Les forces de l'ANP demeurent toujours sur les lieux. D'après une information sécuritaire sûre, une opération de recherches est déclenchée depuis plus de huit jours à la suite d'une information selon laquelle deux terroristes tués par des éclats de roquettes larguées par les hélicoptères de combat durant le début de l'offensive militaire, auraient été enterrés par leurs acolytes à Aït Sidi Amara. Les fouilles minutieuses auraient été entreprises par les forces de l'ANP pour retrouver les deux cadavres et les identifier. Cependant, aux dernières informations, les traces de bombes n'étaient pas encore découvertes. Cette information, à l'origine des fouilles, aurait été communiquée à l'émir en captivité via son portable par un autre terroriste en cavale, lequel ne devait pas savoir que l'émir était capturé vivant. Par ailleurs, trois terroristes de la kabitet El Farouk ont été mis hors d'état de nuire, la semaine dernière. Le premier a été arrêté par la Bmpj de Tizi Ghennif à Amarakou et les deux autres ont été abattus à Chaâbet El Ameur par l'ANP. La mission de ces derniers était de rassembler de l'argent par les rackets et les enlèvements suivis de rançons, indique-t-on.