L'entraîneur national veut montrer qu'il est quelqu'un qui sait où il va. «Ce qui m'intéresse le plus ce n'est pas de savoir ce que nous allons faire au Cap-Vert, mais si nous allons nous qualifier pour le Ghana. Si je savais que nous perdrons au Cap-Vert, mais que nous finirons par nous qualifier pour le Ghana, je suis prêt à signer des deux mains». Le moins que l'on puisse dire est que le pragmatisme est loin d'être une notion ignorée par Jean-Michel Cavalli. L'entraîneur national veut montrer qu'il est quelqu'un qui sait où il va et comment il y va. Conformément à l'habitude qu'il s'est fixé, il a convoqué, hier matin, les médias à l'hôtel Sheraton pour la conférence de presse de présentation de la nouvelle échéance de l'équipe nationale, une échéance consistant à aller affronter l'équipe du Cap-Vert chez elle, samedi prochain à 16h, pour le compte de la 4e journée (la première du retour) de la phase de qualification à la CAN-2008. Pour cela, Cavalli a convoqué 23 joueurs, dont 15 émigrés qui devaient, dès hier soir, rejoindre l'hôtel Hilton où ils seront regroupés avant le départ pour Praïa, la capitale cap-verdienne, ce mercredi après-midi. Cependant, concernant les joueurs locaux, l'arrivée au Hilton est programmée pour ce soir après qu'ils aient disputé cet après-midi un match avec leurs clubs respectifs pour le compte du championnat de la D1. Ajoutons que Ameur Bouazza et Nadir Belhadj ne sont pas du voyage, donc, du match. Le premier est resté au chevet de son père qui est dans un état comateux. Le second, quant à lui, était convoqué bien que suspendu. Il a demandé et obtenu de Cavalli à ne pas venir. Il devrait rejoindre le groupe dès après le match, une fois que le stage en France débutera dans la perspective du match du 16 juin contre la Guinée. «Nadir vient de terminer une saison éprouvante. Il a été transféré à Lyon. On lui donne ces quelques jours pour qu'il puisse organiser son déménagement et régler des affaires. Je veux ainsi récupérer pour le stage de France un joueur serein sur le plan mental», a dit, à son sujet, l'entraîneur national qui a également rendu hommage à Yacine Bezzaz «qui sera du voyage en dépit du fait que son père soit malade». Cavalli a eu à parler du cas Hadj Aïssa dont certains se sont demandé s'il n'était pas court de compétition. «Il a joué en coupe arabe et en Coupe d'Algérie, a-t-il expliqué. Je n'ai pas l'impression qu'il manque de compétition. De toute manière, il a été élu meilleur joueur arabe. J'aurais commis une faute professionnelle, si je ne l'avais pas pris». Le match amical contre l'Argentine que les Verts devront disputer après celui du Cap-Vert a, presque, donné lieu à un débat. «Ce match qui vient d'être officialisé tombait à point, a dit Cavalli. Après le match contre le Cap-Vert, il y aura plus de dix jours sans compétition. Le risque de voir les joueurs se démobiliser est grand, notamment les émigrés qui sont en vacances. Avec ce match, ils vont rester dans l'ambiance de la compétition. L'idée d'affronter une des meilleures équipes du monde va les inciter à y aller de bon coeur dans le travail. Si nous venions à perdre contre les Argentins par un score lourd, cela n'aura aucune importance, l'important sera de bien se préparer pour le match de la Guinée». Signalons qu'il reste un gros problème à régler, celui du lieu où se jouera ce match car il semblerait que des villes françaises hésitent à donner leur feu vert en raison du risque de débordements qu'un tel match pourrait créer. Selon Cavalli, si le match se joue en France, il aura lieu le 6 juin. Si c'est ailleurs (peut-être la Suisse où les Argentins jouent le 2 juin), la confrontation se déroulera le 5 juin. «Cependant, nous a précisé Cavalli, si nous nous déplaçons de plus de 200 kilomètres par rapport au Château d'Arc d'Aix où nous serons en stage en France, il nous faudra utiliser un avion».