Celui qui est le président du COA continuera à gérer le basket algérien. Mustapha Berraf reste à la tête de la Fédération algérienne de basket-ball. Ainsi en a décidé l'assemblée générale de cette instance réunie, hier matin, en session extraordinaire à la salle de conférence du Comité olympique algérien. L'unanimité s'est, en effet, dégagée pour rejeter la démission de l'intéressé qui ne cachait pas son envie de partir depuis bien longtemps. Lorsque nous l'avions rencontré, mercredi dernier, M.Berraf nous avait fait état d'une surcharge de travail qui, à la longue, l'avait obligé à se disperser. «On a l'impression qu'être président d'une fédération sportive, c'est quelque chose d'aisé, nous avait-il dit. Or, vous ne pouvez pas savoir ce que cela représente comme somme de travail. Etant président du Comité olympique algérien et ayant été réélu député à l'Assemblée nationale, je risquais d'accorder moins d'importance pour cette fédération et ce sport auxquels je suis tant attaché et dont je n'oublierai pas que c'est grâce à eux que je suis devenu ce que je suis. Ma conscience me commande de me retirer d'une présidence qui demande une présence de tout instant. J'espère que l'assemblée générale me comprendra». Eh bien, cette assemblée générale ne l'a pas compris puisqu'elle lui a demandé de rester et de continuer sa mission. «Il nous était impossible d'accepter sa démission, nous a dit, pour sa part, M.Rabah Bouarifi, l'un des vice-présidents de la FABB que M.Berraf voulait proposer à l'AG pour le remplacer. Déjà, au bureau fédéral, nous l'avions rejetée et on savait que l'assemblée générale en ferait de même. M.Berraf a beaucoup fait pour le basket algérien. Il l'a souvent sorti de situations difficiles, notamment lorsqu'il fallait trouver de l'argent pour envoyer les équipes nationales en stage, que ce soit ici ou à l'étranger. Ce sport a encore besoin de lui. Je sais qu'il est fatigué et qu'il est pris par sa charge de député et de président du COA. Nous allons faire, en sorte, de lui alléger le travail au niveau de la FABB». De son côté, l'autre vice-président de la fédération, M.Djamel Benalioua, nous a fait part de sa satisfaction de voir l'assemblée générale rejeter la démission de son président. «Mustapha Berraf doit rester car la basket algérien a besoin de lui, nous a-t-il affirmé. Nous serons à ses côtés pour l'aider dans sa tâche. En tout cas, la famille du basket algérien a prouvé qu'elle était unie derrière son président». Mis au pied du mur, Mustapha Berraf s'est plié à la décision souveraine de l'assemblée générale, mais il a précisé qu'il souhaitait ne pas aller au-delà des prochains Jeux africains. «Je respecte la décision de ceux qui m'ont élu, nous a-t-il dit. Je continuerai, donc, ma mission». Quant au supposé délai jusqu'après les Jeux africains, M.Bouarifi, nous fera cette déclaration: «Mustapha Berraf a été élu en 2004 pour un mandat olympique et il ira jusqu'au bout. Nous verrons ce qu'il faudra faire après 2008». Il faut rappeler que depuis cette élection, Mustapha Berraf en était à sa troisième démission de son poste de président de la FABB, deux fois pour les mêmes raisons, la troisième pour une histoire de mise en conformité des statuts de l'instance avec le décret exécutif 05-405 sur les fédérations sportives. A l'époque, il avait dit qu'il partirait une fois cette opération réalisée, mais l'assemblée générale lui avait refusé sa démission.