Le président hongrois Laszlo Solyom, en visite, depuis hier en Algérie, a eu un entretien en tête-à-tête avec le président Bouteflika, suivi d'un déjeuner. Le chef de l'Etat a, lors d'un toast prononcé à l'occasion du déjeuner officiel, souligné les liens étroits entre les deux pays, aussi bien durant la guerre de Libération qu'après l'indépendance. Avant d'ajouter que «l'Union européenne, dont la Hongrie fait partie, est devenue notre partenaire naturel dans notre développement depuis notre Accord d'association. Nous oeuvrons actuellement, à notre entrée à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et nous entretenons un partenariat avec l'Alliance atlantique dans le cadre du dialogue institué par l'Otan avec les pays de la rive sud de la Méditerranée». Auparavant, le tête-à-tête entre les deux chefs d'Etat a été élargi aux deux délégations, avec, notamment du côté hongrois, Mme Lamperth Monika, ministre des Collectivités territoriales et du Développement régional et MM.Varkonyl Laszlo, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Tari Sandor, secrétaire d'Etat à la présidence, Merenyl Niklos, secrétaire d'Etat au ministère de l'Economie et du Transport. Côté algérien, y ont assisté Mohamed Bedjaoui, ministre des Affaires étrangères, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, Mourad Medelci, ministre des Finances. Dans une déclaration à la presse, à l'issue de ces entretiens, le président Laszlo Solyom a affirmé que le temps est venu pour que la Hongrie et l'Algérie consolident leurs relations traditionnelles et souligné que son pays en tant que membre de l'Union européenne, «entend se tourner vers le Bassin méditerranéen» pour coopérer avez les pays riverains. Le principe d'une commission mixte de coopération entre l'Algérie et la Hongrie a été établi et «nous avons passé en revue différentes questions économiques au sujet desquelles des mesures concrètes doivent être prises», a-t-il souligné. Les deux pays doivent, par ailleurs, signer «prochainement un accord culturel et un autre dans le domaine de la sécurité et de la police», a-t-il dit. Les question internationales ont été, également évoquées par les deux présidents. «Qu'il s'agisse de la satisfaction des droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, de la restauration de la paix et de la sécurité en Irak, de l'application du droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination ou de la solution des problèmes de l'Afrique, nos échanges ont montré notre attachement commun à la légalité internationale, dont le respect par tous les membres de la communauté internationale est seul susceptible de garantir la paix et la sécurité mondiales», indique Bouteflika dans son allocution. Par ailleurs, M.Bouteflika estime que l'Algérie et la Hongrie partagent les mêmes analyses sur l'évolution de l'espace euromeditérranéen «dans lequel il nous sera possible de développer un partenariat rénové». Au cours de la même cérémonie, M.Bouteflika a décoré son hôte de la médaille El Athir, plus haute distinction algérienne.