Des consultations sont entamées pour accélérer cette coopération économique. La coopération entre la Corée du Sud et l'Algérie s'intensifie. Plus que jamais entre les deux pays, le courant passe. Ils ont de plus en plus une vision commune des relations économiques. Le volume de leurs échanges commerciaux ne cesse de s'accroître. Un constat confirmé par le vice-ministre coréen du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie, M.Oh Young-Ho. «La coopération économique entre l'Algérie et la République de Corée est récente, mais le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a doublé en une année. Les investissements directs étrangers (IDE) ont été multipliés par sept», a déclaré M.Oh Young-Ho, à l'issue de l'audience que lui a accordée, hier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Pour M.Oh Young-Ho, ce résultat a été rendu possible grâce aux chefs d'Etat des deux pays. Des consultations sont ainsi entamées pour accélérer cette coopération économique. Il faut souligner que les échanges commerciaux bilatéraux ont dépassé les 500 millions de dollars par an ces deux dernières années. Les importations sont estimées à 550 millions de dollars en provenance de ce pays vers l'Algérie alors que les exportations algériennes vers la Corée sont de 250 millions de dollars. Il faut savoir aussi que l'Algérie est le cinquième partenaire commercial de la Corée du Sud en Afrique alors que celle-ci figure parmi les 10 plus gros importateurs et consommateurs de pétrole. De ce fait, le marché énergétique algérien intéresse fortement les entreprises du pays du Matin calme. Justement, l'état de la coopération algéro-sud coréenne dans ce domaine a été, également, au centre de discussions entre MM.Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, et M.Oh Young-Ho. A cette occasion, M.Khelil a présenté la procédure en cours en matière de passation de marchés dans le domaine des hydrocarbures, de l'électricité et des mines, ainsi que les opportunités d'investissement qu'offre le marché algérien dans ces domaines. Les deux hommes ont également mis l'accent sur les opportunités de partenariat entre les compagnies des deux pays pour le développement de projets -en Algérie et à l'étranger- et de partager les expertises et les expérience communes dont jouissent les compagnies des deux pays. A noter que le ministre sud-coréen copréside, avec le ministre algérien des Participations et de la Promotion des investissements, M.Hamid Temmar, les travaux de la 3e réunion du Comité de suivi des relations de coopération entre les deux pays. L'objectif consiste en la concrétisation des projets communs négociés lors des deux précédentes sessions. Cet intérêt partagé s'explique aussi par «l'appel» lancé, en mai 2006, par l'ambassadeur de la République coréenne, M.Park Dae-Won, aux pouvoirs publics à donner davantage d'intérêt aux compagnies coréennes dans la construction du pays. «Laissez-nous construire votre pays» avait-il lancé en guise de réponse à une éventuelle participation de son pays dans le cadre des réalisations inscrites dans le programme présidentiel. «La capacité de réalisation de nos entreprises ne dépasse pas les cinq années» avait-il assuré. Pour rappel, le président sud-coréen, Roh moo-hyun, a visité l'Algérie en mars 2006. Il s'agissait de la première visite officielle d'un chef d'Etat sud-coréen en Algérie depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1990. Elle intervenait aussi deux ans après la visite effectuée par le président Bouteflika en Corée du Sud en 2004.