Ce Salon ouvrira ses portes le 13 et s'étalera jusqu'au 18 juin... MM.Amine Zaoui et Mohamed Tahar Guerfi, respectivement directeur de la Bibliothèque nationale d'El Hamma, et président du Syndicat national des éditeurs du livre (Snel) ont animé, hier, un point de presse pour annoncer la tenue du 13 au 18 juin prochains de la 4e édition du Salon maghrébin du livre. «Pour nous, c'est événementiel, car ce salon s'est longtemps absenté. C'est un signe de bon augure pour la littérature maghrébine. Ce fait suite au Silja2, et ce qu'a donné Alger Capitale de la culture arabe pour la promotion du livre en Algérie» a estimé le directeur de la Bibliothèque d'El Hamma. Et d'indiquer: «On ne veut pas en faire un bazar mais plutôt un salon basé sur le choix et la qualité. Nous avons demandé à tous les éditeurs de mettre l'accent sur les nouvelles publications.» Evoquant la participation des pays du Maghreb, il citera la Tunisie, la Libye, le Maroc, avec la maison d'éditions Tokbal, et notamment la Mauritanie, pour la première fois. Au programme de cette manifestation qui se veut avant tout «à but culturel et non commercial» plusieurs conférences, dont celle au 14 juin, qui traitera de la question du roman maghrébin, spécificités et singularités, et le 16 juin, une journée d'étude entre professionnels du métier qui abordera la situation de l'édition et de l'écrivain dans le monde maghrébin, ainsi que le rôle des bibliothèques dans l'encouragement de l'édition et la lecture. Pour sa part, M.Guerfi fera remarquer que ce salon qui se tient en Algérie, survient sur proposition de l'Union des éditeurs maghrébins, créée en 1989 en Libye, et présidée par l'Algérie l'année dernière, soit en 2006, aussi en 1990 et en 1995, mais a connu un certain relâchement à partir de 2005. M.Guerfi dira que ce salon permettra ainsi d'étudier toutes les facettes qui ont fait obstacle à la pérennisation de l'Union des éditeurs maghrébins. Répondant à une question d'un journaliste à propos d'un éditeur émirati qui n'a pu exposer, au Silja2, M.Amine Zaoui, fera rappeler son principal souci qu'est le respect des lois de l'Etat et les règles à suivre dont les douanes etc.. Enfin, M.Guerfi, dans un sursaut de désespoir concernant la non promotion de la lecture en Algérie, incombera quasiment cette faute aux librairies qui, d'ailleurs n'existent pas, d'après lui. «C'est un pseudo-espace où l'on s'en sert surtout pour vendre des bonbons...» Un raccourci d'analyse trop simpliste qui ne sera pas, lui, au goût de ces libraires ou ce qui en reste...