Ce n'était pas des paroles en l'air ni des promesses sans effets, les contestataires du FLN local sont bel et bien revenus à la charge, jeudi dernier, en se déplaçant de partout vers le chef-lieu de wilaya. Aux environs de 10 heures, plusieurs groupuscules de militants du FLN et les représentants des comités de soutien à la liste des députés du Front de libération nationale avaient observé un sit-in juste à l'entrée principale de la mouhafadha dont les portes étaient toujours fermées. Cette fois-ci, des personnes venues de Aïn Bessem, Dirah, El Djebahia, Takerboust et d'autres localités étaient animées d'une forte détermination et voulaient à tout prix en finir avec les militants et les responsables locaux qui avaient trahi le parti lors des dernières élections. Pour rappel, le jeudi d'avant, les contestataires qui criaient leur indignation et dénonçaient avec effervescence le fait que des responsables de la mouhafadha et de certaines kasmas avaient travaillé en faveur d'autres candidats et formations politiques lors du dernier scrutin, avaient lu une déclaration lors du sit-in qu'ils avaient observé devant le siège du parti. Le document qui fut ensuite adressé à la direction centrale du FLN, dénonçait avec insistance «la trahison de certains responsables locaux» qui seraient de l'aile de Benflis et qui seraient à l'origine des résultats peu enviés obtenus par le parti lors des dernières élections. Les rédacteurs de la déclaration exigeaient de la direction centrale du FLN de procéder à des sanctions et même de remplacer, en l'espace d'une semaine, ceux qui avaient failli à leur mission de militants. C'est alors que les contestataires avaient promis de revenir pour fermer définitivement la mouhafadha, au cas où rien n'aura été entrepris contre leurs adversaires. En revenant sur les lieux, jeudi dernier, les «redresseurs bis» avaient en tête de défoncer les portes de la mouhafadha et d'occuper les lieux. Chose qu'ils n'avaient pas faite. Face aux portes fermées du siège du parti, les contestataires se sont ravisés après consultations. Plusieurs d'entre eux considèrent que le fait que les responsables ont fui les lieux en laissant derrière eux des portes fermées, n'est qu'un signe de victoire pour ceux qui allaient les déloger. Les contestataires affirment qu'ils poursuivront leur mouvement jusqu'à ce que leurs adversaires soient sanctionnés et remplacés par «les vrais militants du FLN». Sur la devanture de la mouhafadha, des contestataires ont griffonné de nombreuses inscriptions dénonciatrices telles que «la mouhafadha n'est pas pour les traîtres» ou encore «le parti doit se débarrasser de sa racaille».