L'affaire Khalifa est loin d'être close. Pas plus tard qu'hier, la justice britannique a rejeté une demande de libération conditionnelle de Abdelmoumène Rafik Khalifa, arrêté le 27 mars à Londres, et qui a fait l'objet d'une procédure d'extradition vers la France. L'ex-golden boy algérien, 40 ans, condamné par contumace à la réclusion à perpétuité, à l'issue du procès de Blida, qui avait, rappelons-le, duré près d'un mois, a été, ainsi maintenu en détention. Il n'était pas présent, hier, au tribunal de Westminster. Le gouvernement français s'opposait à la demande de libération conditionnelle. L'audience d'extradition est fixée au 2 août. A noter que M.Khalifa a été arrêté le 27 mars en Grande-Bretagne, où il s'était réfugié, dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre (région parisienne). Il convient de rappeler que Khalifa a été condamné, par contumace, le 22 mars dernier par la justice algérienne à la réclusion à perpétuité dans le cadre du procès de la Khalifa Bank. Il a été reconnu coupable d'«association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux». De son côté, la justice française enquête sur des malversations présumées survenues au sein du groupe Khalifa, dans les ex-sociétés Khalifa Airways, Antinéa Airlines, (transport aérien), et Khalifa Rent-a-Car (KRC, location de voitures), toutes enregistrées en France. Fin 2003, le parquet de Nanterre avait ouvert une information judiciaire pour «abus de confiance, banqueroute par détournement d'actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité, blanchiment en bande organisée». Trois personnes ont été mises en examen, il y a plus d'un mois, dans le volet français de cette affaire judiciaire, dont l'ex-directeur général de Khalifa Bank.