Prévu au mois de mars dernier, son coup d'envoi est renvoyé, pour la énième fois, aux calendes grecques. Plusieurs milliards ont été injectés dans la restauration du téléphérique d'Oran. Une surmédiatisation s'en est suivie. Et pourtant, les tests, en vue de son lancement officiel, sont à l'arrêt. Son exploitation serait fort probablement compromise. De ce fait, la tutelle est invitée à intervenir pour solutionner les désaccords existant entre l'APC et l'entreprise des transports d'Oran (ETO) notamment les questions liées au financement des essais et autres charges non encore révélées. Ainsi, au grand dam des Oranais et des touristes d'El Bahia, le coup d'envoi, tant attendu, des télécabines n'aura sûrement pas lieu cet été. Coup d'envoi qui est vite tombé, et pour une énième fois, à l'eau. C'est la troisième fois que son ouverture au grand public serait différée à une date ultérieure alors que son exploitation devait avoir lieu au mois de mars dernier. Un coup dur pour la municipalité d'Oran, d'une part, qui a mis le paquet et le secteur de transports, d'autre part, qui a ambitionné de soigner davantage son image. A qui profitent ces renvois? Qui est à l'origine de cette situation et de ce blocage? Enfin, à qui incombe la faute? Ce sont autant de questions restées, à ce jour, sans réponses. Personne, n'a osé s'impliquer pour donner d'amples explications. «C'est le black-out total observé» a attesté une source sûre. Cette dernière s'est contenté d'expliquer que «l'entreprise ayant pris à sa charge la gestion du téléphérique, en l'occurrence l'ETO, aurait sollicité une aide financière de l'APC d'Oran pendant la période des essais d'une durée de six mois». Cette dernière a signifié «un niet catégorique». Tel un couperet, le coup d'envoi est encore une fois renvoyé alors que toutes les dispositions administratives sont pleinement finalisées, satisfaites et la gestion du téléphérique a été confiée à l'entreprise des transports d'Oran. Aux dernières nouvelle, l'ETO aurait émis certaines réserves d'ordre financier. C'est ce qui a fait retarder le lancement du téléphérique et son renvoi jusqu'à nouvel ordre. Enfin, si report il y a, car pour le moment, nulle source n'a confirmé une telle décision. Il se trouve que cette société serait financièrement incapable d'assumer, à elle seule et à ses frais, six mois de gestion des essais. C'est pourquoi, elle a introduit auprès de la municipalité d'Oran une demande d'aide financière. En outre, l'ETO a sollicité l‘APC de prendre à sa charge certains frais. Du fait, selon des indiscrétions, que la gestion de ce transport est inscrite comme service public et non lucratif, ceci pourrait engendrer d'énormes préjudices financiers à la société. Préjudices que ne peut supporter à elle seule l'ETO. Telles sont les raisons ayant suscité les réticences et le scepticisme des responsables de cette dernière. Ces donnes contrastent avec l'optimisme des autorités locales qui ne cessent de vanter la réussite de la série d'essais effectués.