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«On ne se taira jamais!»
LE CHANTEUR RABAH INASLIYEN À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 17 - 06 - 2007

Je vous avoue que je ne suis pas à l'abri de ces difficultés; mais toujours est-il que ce n'est pas une excuse pour abandonner le peu de chemin qu'on a fait.
Vingt-cinq années après, celui qui allait bouleverser les répertoires de la chanson algérienne, revient avec Inasliyen. Avec son engagement, osant le mot, esthétique et thématique, une énergie est née avec ce groupe. Dans le nouvel album intitulé V'righaouène, sorti chez Belda diffusion, le groupe revient sur des thématiques aussi riches que variées. Cela va du politique au social, passant par le culturel et, bien sûr, l'amour. Dans l'entretien qui suit, le leader du groupe, Rabah, revient sur cette nouvelle production qui fera certainement le bonheur de ses fans. Ce groupe, absent de la scène depuis plus de vingt-cinq ans, fera rappeler, à plus d'un fan, ses années de gloire. Entretien.
L'Expression: Vous revenez sur scène après une éclipse de plus d'une vingtaine d'années. Entr-temps, beaucoup de choses ont changé, même l'auditoire d'ailleurs. Pouvez-vous vous présentez à la nouvelle génération?
Rabah Inasliyen: Inasliyen, ce qualificatif est surtout utilisé pour montrer l'aspect ethnologique, faisant référence à nos origines amazighes. Il exprime aussi cette notion d'engagement pour revendiquer la réhabilitation de l'identité oubliée. Notre groupe a été créé vers la fin des années 70. Nous n'avons pas cessé de chanter tout au long de la première moitié des années 1980.
A quoi est dû votre long silence?
Silence, vous dites? Oui, vous avez raison quelque part, surtout sur le plan médiatique. Mais oui, on remarque toujours les mêmes têtes qui reviennent à chaque fois, comme si c'était tout ce que nous avons comme artistes dans notre pays. Je pense que le terrain nous appartient, comme il appartient à l'ensemble des artistes algériens. On y est et nous y serons. Pour ce qui est du silence, je vous assure, comme nous assurons l'ensemble de nos fans: on ne se taira jamais!
Vous revenez avec un album choc. Vous l'avez intitulé V'righaouène. Que voulez-vous insinuer par là?
V'righaouen, (en kabyle, vous êtes répudié, Ndlr), est un message que je lance aux grands chefs et opportunistes, qui n'ont, à mon sens, absolument pas conscience du quotidien de leur peuple. En revanche, chacun ne cherche qu'à assouvir ses ambitions politiques au lieu de pourvoir aux nécessités d'urgence.
Voulez-vous nous donner un aperçu sur vos compositions?
Un travail artistique de recherche est très difficile pour le mettre en lumière. Je vous avoue que je ne suis pas à l'abri de ces difficultés; mais toujours est-il que ce n'est pas une excuse pour abandonner le peu de chemin qu'on a fait. Cet album contient neuf titres. On y trouve divers thèmes sensibles. Mais il s'agit beaucoup plus de la décennie de sang et de larmes, que nous avions vécue. Dans l'une des chansons, intitulée Anaray (le citoyen), j'ai fait un constat, la blessure a atteint le fond de notre âme, en tant qu'Algériens, c'est une immense gravité. Thirga nagh (nos rêves), un autre titre, je me suis inspiré de la famine qui s'abat sur les pays pauvres, tandis que les riches en profitent. C'est du sadisme, n'est ce pas? En général, les thèmes traités sont choisis en fonction de valeurs, émotions et sensibilité avec une objectivité dans la recherche en l'occurrence, Thayri Umediez (l'amour du poète), Akhanaf (le traître)...
Considérez-vous que cet album est une critique historique, sociale et politique?
Une crise de dénonciation sévit sur cette cité nommée Algérie, étant acteur et observateur du quotidien des Algériens auquel j'appartiens, je constate chaque jour l'injustice. Et bien oui, je la considère comme telle, en plus, un message à transmettre à ceux qui veulent reprendre conscience.
Quelles sont vos appréciations sur la nouvelle génération d'artistes?
C'est relatif, ça me déçoit, mais je ne condamne personne. A chacun sa conscience, et n'oubliez pas que le passé nous rattrape à chaque fois, et l'histoire ne pardonne pas.
Un dernier mot?
Je tiens à remercier votre journal, ma famille, mes amis, et tous ceux qui étaient à mes côtés dans les moments difficiles. Je profite aussi pour lancer un appel aux Algériens dignes de ce nom en leur disant: «Prenez soin de l'Algérie».


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