Abderazak Hammad est une légende vivante dans le handball algérien. Sa discipline et son sens du professionnalisme ont fait de lui un joueur cadre et un pion essentiel au MCA et en équipe nationale. Il revient sur la troisième place et sur les moments inoubliables qui ont mené aux titres le Doyen. L'Expression: Quelques jours après avoir accédé à la troisième place du Mondial des clubs, pouvez-vous nous en parler? A.Hammad: C'est une place amplement méritée. Je n'oublierai jamais les moments que j'ai vécus là-bas. Je connais bien le Real Cuidad au sein duquel évoluent des joueurs de talents tels Dzomba, Rutenka, Dinart et Dujshebaev pour ne citer que ceux-là. Malgré la qualité de ses joueurs et les efforts consentis, le Real n'a pas réussi à nous dominer comme il l'espérait. Je peux vous assurer qu'il a énormément souffert contre nous. Au début, pourtant, tout n'était pas au point. C'est vrai que nous avons mis un certain temps pour atteindre la vitesse supérieure, mais je pense que c'est un scénario auquel il fallait s'y attendre. Sur la fin de la compétition, j'ai senti que le coup était jouable. L'effectif était bien étoffé, les dirigeants de la section ont fourni plus d'efforts et ont montré plus d'intérêt qu'avant. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Montrer sur le podium en laissant derrière nous des clubs aussi prestigieux que le champion d'Asie et le champion panaméricain, est une sacrée performance. C'est le couronnement d'une saison difficile pour tout le monde. Dans les moments de vérité, le MCA sait toujours tirer son épingle du jeu. Comment expliquez vous le démarrage timide de votre équipe? Je ne vous cache pas que je m'attendais à ce départ un peu laborieux. L'explication est simple. Le club a fait des efforts de recrutement. Les anciens et les nouveaux ont pris du temps pour s'entendre. Il a fallu un certain nombre de matches pour monter des automatismes en défense surtout. Je pense que lors du play-off, le Mouloudia a accompli de gros progrès tactiques et individuels. C'est pourquoi nous sommes parvenus à bousculer le Real Cuidad pourtant plus homogène que nous. Le temps étant un facteur à bien gérer. Il a fallu souder l'osmose entre tous les joueurs. L'Egypte a été le point de départ du nouveau MCA.