Le Front des forces socialistes (FFS), organisera son audit national, ce week-end, au Centre de la mutuelle générale des matériaux de construction de Zéralda, Tipasa. Intitulées Démocratie avant, démocratie durant et démocratie à l'issue, ces assises, dont les travaux se dérouleront sous forme d'ateliers, se tiendront en prévision du 4e congrès du parti, prévu les 4, 5 et 6 septembre prochain. Contrairement aux audits précédents, le présent s'appuiera sur la base militante du parti, au lieu des membres du conseil national. «Le secrétariat national a demandé à la base militante d'élire les représentants de chaque fédération à l'audit en spécifiant qu'aucun responsable ne peut avoir le droit d'y participer, par le simple fait de sa qualité de responsable» a indiqué le secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, dans un entretien accordé à L'Expression. Ainsi, ajoute M.Tabbou, «ne peuvent participer à l'audit que ceux qui sont détenteurs d'un mandat délivré par la base militante. C'est une approche nouvelle dans notre parti. C'est notre conception de la politique». Le plus vieux parti de l'opposition, espère ainsi, donner «une leçon de démocratie» à la classe politique nationale. Cette leçon sera prodiguée en dépit des critiques formulées par le groupe dit de «frondeurs», contre les instances du parti. Ces contestataires reprochent, en effet, à la nouvelle direction de «mettre main basse sur le parti» et ne laisser aucune brèche à l'expression démocratique. D'ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, Mustapha Bouhadef, l'une des figures emblématiques du Front des forces socialistes, a jeté l'éponge. Certains observateurs voient, en cette démission, l'expression du profond malaise dans lequel se trouve actuellement le parti de Hocine Aït Ahmed. Toutefois, du côté de la direction du FFS, on souligne que l'audit sera une preuve de plus, de la démocratie et de la transparence prévalant au sein du parti. Mieux encore, l'on estime que les 400 militants qui prendront part à la réunion, qui se tiendra demain et après-demain, ont tous été élus par la base militante du parti. «Cet audit vise l'amélioration du fonctionnement du parti et à évaluer la politique d'ouverture, la résolution fondamentale et la stratégie du 3e congrès», estime-t-on au Bureau national du plus vieux parti de l'opposition. Aussi, au FFS, on souligne que la conférence d'audit sera suivie d'une conférence nationale des élus qui se tiendra les 5 et 6 juillet. Avec ces deux réunions, le FFS compte déblayer le terrain et se préparer pour tenir son quatrième congrès national. Un congrès qui, faut-il le souligner, n'a que trop traîné en longueur. Rappelons, dans ce sens, que le 4e congrès du FFS devait, statutairement, se tenir en avril 2004. Il ne s'est toutefois pas tenu dans les délais impartis. La direction du Front des forces socialistes avait, à chaque fois, une carte à brandir pour justifier les multiples reports de cette fameuse rencontre. Reste, maintenant, à savoir si le quatrième congrès national réussira à réunir, voire à réconcilier, les membres de la grande famille FFS. Une chose est sûre, la direction du parti compte remettre de l'ordre après une longue phase de turbulences.